Fatimah après le décès du Prophète (p)


"Après la mort du Prophète, elle se couvre toujours la tête d'une écharpe de deuil; elle avait toujours les larmes aux yeux et le cœur brûlant."


La tendre période de la vie de la Dame de l'Islam, Fatima Zahra (Salut sur elle) s'acheva vite avec le décès du Prophète (Que la paix soit sur lui), bien qu'il soit difficile de trouver une tendre période sur toute la longueur de sa vie puisque les pressions continuelles, les guerres et les complots des ennemis contre l'Islam et contre le Prophète avaient fait perdre toute la tranquillité d'esprit à Fatima (Salut sur elle). Avec le décès du Prophète, de nouvelles tempêtes se levèrent et conduisirent à des événements compliqués et critiques.
La rancune et la haine de Badr, de Khaybar et de Hamine qui étaient restées cachées dans l'ombre, du vivant du Prophète, se démasquèrent. Les partis des hypocrites redoublèrent d'activités pour avoir leur revanche tant sur l'Islam que sur la famille du Prophète, et Fatima Zahra (Salut sur elle) se situait alors au centre de la cible que cherchaient à atteindre les flèches empoisonnées des ennemis, qui étaient tirées de tous côtés dans sa direction.

L'absence et la séparation douloureuse d'avec son père d'une part, sa tristesse et sa désolation devant la situation d'opprimé de son époux, l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) d'autre part, les complots fomentés par les ennemis de l'Islam, les inquiétudes de Fatima pour l'avenir des musulmans et la conservation du coran intégrale, tant de soucis qui lui ont durement serré le cœur et torturé l'esprit. Fatima (Salut sur elle) ne désira pas, en ouvrant son cœur, déprimer le pur esprit de l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) qui, lui aussi, recevait de durs coups de la désagréable et déloyale situation de la Umma. C'est la raison pour laquelle elle allait auprès de la tombe du Prophète (Que la paix soit sur lui) pour se confier et se plaindre à lui. Alors, des paroles brûlantes comme la flamme du feu qui brûle dans le for intérieur de tout être, lui venaient à la bouche :
"Après toi, cher père, je me suis retrouvée seule. Je me suis sentie errante et dépourvue. Ma voix s'est éteinte, mon dos s'est brisé et l'agréable goût de la vie est devenu amer dans ma bouche."
Parfois, elle disait aussi : "Quelqu'un qui a reçu l'odeur de la terre purifiée du prophète (Que la paix soit sur lui) ne pourra jamais plus sentir l'odeur d'aucun autre parfum, jusqu'à la fin de sa vie !
Après toi, Ô père, tellement de malheurs me sont arrivés que s'ils devaient recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme la nuit."
• Mais, pourquoi Fatima se lamente-t-elle, ainsi ?
• De quoi s'inquiète-t-elle tellement ?
• Pourquoi s'impatiente t-elle autant, telle la rué sauvage sur le feu ?
• Pourquoi donc ?"
• Laissons la répondre elle-même à tous ces pourquoi !
Oumme salameh dit : "Quand, après la mort du prophète, je suis allée rendre visite à la Dame de l'Islam, Fatima (Salut sur elle), je lui ai demandé comment elle allait; Elle me répondit ces mots des plus significatifs : " Ô Oumme salameh, que me demandes-tu comment je moi qui suis submergée par la tristesse et la douleur : il y a d’une part, le décès de mon père, le prophète (Que la paix soit sur lui) et, d'autre part, je vois de mes propres yeux que son successeur, Ali ibn Abou Taleb subit la pire des injustices.

Je jure devant Dieu qu'ils ont déchiré le voile du respect qui lui est du…
Je sais aussi que ce n’est que le fruit de la rancune de Badr, et le désir de se venger de Ohod, qui demeuraient jusqu'à présent dissimulés et masqués dans les cœurs des hypocrites. " Malgré tout ce qu'elle put faire pour défendre la haute sainteté de l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) et malgré le fort soutien qu'elle lui apporta en ces instants difficiles, son immense douleur et sa profonde tristesse ne restèrent un secret pour personne. Après la disparition du Prophète (Que la paix soit sur lui), elle ne vécut plus très longtemps, telle qu'elle en avait supplié Dieu. Deux, trois mois plus tard, elle se hâta de rejoindre son père dans le Royaume de Dieu. Pourtant, pendant tout ce temps, elle ne manqua pas de toute sorte de générosités, se sacrifiant et se dévouant pour défendre la cause de l'Émir des croyants, Ali (Salut à lui) et pour défendre l'Islam.

" Que la paix de Dieu soit sur toi, Ô fille du Prophète de Dieu. Nue la bénédiction de Dieu soit sur toi !»

Le Sermon de Fatimah Az-Zahra (p)


Le Sermon de Fatimah Az-Zahra (p)

Préface

Sermon historique prononcé par la Dame de l'Islam, Fatimah Az-Zahra (Salut sur elle),

Après la mort du prophète, une tempête inattendue vint secouer terriblement le monde de l'Islam. L'épicentre de ce séisme fut, d'abord le Califat mais l'orage finit par éclater surtout ce qui avait d'une manière ou d'une autre, une relation avec lui ; c'est ainsi que l'ordre de confiscation des terres de Fadak qui avait été cédées par le Prophète de l'Islam (Que la Paix soit Lui ) à sa fille Fatimah (Salut sur elle), témoignant de son importante bienveillance à son égard, fut donné par les autorités au pouvoir.
( Fadak était le nom d’un village de la région de Médine. Village considérablement développé dont certains des habitants étaient juifs et ne cessaient de comploter contre l’Islam, comme les autres juifs de Médine et de Khaybar d’ailleurs. Ce fut au cours de la septième année de l’Hégire, devant les combattants de l’Islam et que le pouvoir dominateur des juifs fut détruit, que les habitants de Fadak choisirent de se rendre et de faire la paix avec le prophète (SAAWS).

Le cher Prophète de l’Islam (SAAWS), (comme l’ont rapporté nombre d’historiens et de commentateurs, tant sunnites que chiites) offrit de son vivant les terres de Fadak à sa fille Fatimah (Salut sur elle). Mais après la mort du Prophète (SAAWS), les usurpateurs du Gouvernement Islamique, qui avaient compris d’une part, que l’existence de ce pouvoir économique qui était à la main de l’épouse d’Ali (AS) représentait un réelle danger pour le pouvoir politique et d’autre part, qui avaient décidé d’isolé à tous points de vue, les amis de l’Imam Ali (AS), prirent la décision de confisquer ces biens, prétendant ainsi veiller à leurs propres intérêts.)

L’histoire de Fadak, ainsi que les différentes évènement qui s’y rattachent, qui appartiennent à l’histoire du début de l’Islam et des année qui suivirent, sont des étapes des plus douloureuses, des plus tristes et des plus instructives se l’histoire du début de l’Islam, avec l’aide de Dieu, d’être étudiées séparément et avec précision.
Fatimah (AS) était consciente que cet abus et que la négligence de certains devant nombre des préceptes de l'Islam en cette relation allaient mener la société Islamique à l'égarement et à la méconnaissance des enseignements de l'Islam et de la sunnah du Prophète (SAAWS) et allaient la faire tendre vers un retour aux pratiques du temps de l'Ignorance ; elle savait aussi qu'une telle initiative n'avait pour but que de marginaliser I’Émir des Croyants Ali ibn Abi Talib (Salut à lui) et de dominer économiquement les amis dévoués d’Ali (Salut sur lui).

Ali (AS), quant à lui, ne resta pas sans défendre son droit devant les usurpateurs de Fadak et exigea, de toutes ses forces que ce droit usurpé lui soit rendu. Mais les autorités au pouvoir refusèrent de lui donner gain de cause affirmant que selon un certain hadith, faux bien sûr, dans lequel le prophète aurait dit :

" Nous, Prophètes, ne laissons, de notre propre part, aucun héritage.".

Il n'était autorisé à aucun droit. La Dame de l'Islam, "la Majesté des femmes du monde" (Salut sur elle), révoltée, se rendit alors à la mosquée accompagnée de quelques femmes de la Bani Hachem, afin de dire ce qu'il était devenu nécessaire de dire à la masse des musulmans, aux chefs Émigrés et aux Ansars, afin de faire une tentative ultime pour faire taire tous ceux qui ne savaient que donner des prétextes pour justifier cette surprenante usurpation et cette confiscation abusive ordonnée par le gouvernement de l'époque et aussi afin de faire distinguer et différencier, par tous et pour tous, le chemin suivi par les fidèles de l'Islam de celui suivi par les protecteurs des politiques abusives.

Indifférente de l'atmosphère particulière qui était liée suite à cette affaire, elle alla jusqu'au bout de son intention. Elle fit un discours des plus insinuants, discours qui promettait aussi d'être des plus conséquents, dans la mosquée du Prophète (Que lit paix soit lui) devant les Émigrés, prenant comme prétexte " I'usurpation de Fadak " pour dévoiler nombre de vérités. Ce Sermon allait être le coup ultime porté à ceux qui essayaient de détourner la souveraineté du Prophète (Que la paix soit sur lui) et le Gouvernement Islamique de sa direction principale et de faire tomber dans l'oubli vingt trois ans de ses activités.

Ce Sermon allait être une sonnette d'alarme pour tous ceux dont les cœurs battaient par amour de l’Islam et qui craignaient pour l'avenir de cette pure doctrine. Ce Sermon allait être un dangereux avertissement pour tous ceux qui ignoraient encore l'ampleur prise par le parti des hypocrites et l'influence que ces gens, exerçaient sur le système politique depuis la mort du Prophète de Dieu (Que la paix sur lui) et qui étaient négligents devant leurs manigances secrètes et mystérieuses. Ce Sermon allait être un cri de douleur en faveur de l'Émir des Croyants, Ali ibn Abi Talib (Salut à lui), successeur unique du Prophète Mohammed (Que la paix soit sur lui) et seule personne en effet capable de faire se rétablir la situation devant ceux des hommes politiques qui avaient nié les faits et avaient négligé de considérer les versets du Coran et les conseils rigoureux du Prophète de Dieu (Que la paix soit sur lui) a l'égard de Ali (Salut à lui). Ce Sermon allait être le moyen de reprendre le droit injustement usurpé dans le but de réveiller tous ceux dont les droits sont usurpés et qui préfèrent se taire et rester dans l'ombre plutôt que de manifester leur présence et leur colère.

Ce Sermon allait être un orage, violent et rude, qui allait semer le trouble partout et dont les conséquences resteraient visibles sur toute la longueur de l'histoire, à travers le temps et les siècles. Ce Sermon allait être une forte tempête sur la mer dont les vagues mugissantes allaient faire se réveiller les esprits endormis (même si ce n'était que pour un temps) et qui allait leur montrer le chemin droit qu'il leur fallait suivre.

Et enfin, ce Sermon allait s'abattre comme la foudre sur la tête des ennemis de l'islam et les prendre par surprise ! L'analyse en profondeur de la situation faite dans ce Sermon par la Dame de l'Islam témoigne de sa rigoureuse compréhension des problèmes les plus compliqués et les plus difficiles relatifs au " Monothéisme ", aux " Origines " et à la "Résurrection ".

Le commentaire fait par la chère fille du Prophète (Que la paix soit sur lui) dans ce Sermon sur les importants problèmes idéologiques, politiques et sociaux vient confirmer clairement l'idée que Fatimah (Salut sur elle) n'appartenait à aucune époque particulière. Les épopées spectaculaires qui ont coulé, telle une eau de la bouche et dans le langage de Fatimah (Salut sur elle) témoignent de la grandeur de cette dame dévouée et combattante qui s'était vouée au sacrifice, elle était un chef de file précieux pour touts ceux qui œuvraient et luttaient sur le chemin de Dieu, pour tous les dévoués à la cause divine.
Le ton ferme et déterminé de la Dame de l'Islam (Salut sur elle) dans ce Sermon qui ne manque pas de toucher, au plus profond de son être et de son âme l'individu, atteste qu'elle était en réalité, une oratrice éloquente, comme son époux, l'Émir des Croyants, Ali (Salut à lui), capable de faire inlassablement déclarations sur déclarations.

Ce Sermon, des plus insinuants, est digne des sermons d’Ali (Salut à lui) réunis dans le "Nahdj Al-Balaghâ" et leurs est comparable. Il est la preuve aussi que Zaynab (Salut a elle), fille de Fatimah (Salut sur elle), a hérité et de son père et de sa mère ce don de parler avec éloquence qu'elle mit au profit au Bazar de Koufa et au cours de l'assemblée organisée par Yazid, puisque les propos brûlants qu'elle y tint firent naître le frisson dans le dos des criminels de la Bani Omeyyade et réussirent à ébranler les bases du palais de leur gouvernement illégitime, elle parvint en effet à semer et à faire germer la graine de la Révolution dans les cœurs des habitants de Koufa et de Damas, contre ce gouvernement tyrannique et cruel.

Les analyses, des plus précises et des plus exactes faites par Fatimah (Salut sur elle) dans ce Sermon, relevant du domaine de la philosophie et relatives aux secrets des préceptes, son analyse de l'histoire politique de l'Islam et la comparaison qu'elle y fait entre la vie en Arabie au temps de l'Ignorance et la vie après l'apparition de l'Islam sont une leçon importante pour tous ceux qui marchent sur le chemin de Dieu car elle leur fait don, à eux, pour continuer la lutte de ses propres expériences et de tout ce qu'elle a appris sur le chemin de la Lutte. Plus important que tout encore, c'est que par ce Sermon Fatimah (Salut sur elle) établit clairement la position de la famille du Prophète (Que la paix soit sur lui) face au système dominant à l'époque et disculpe le saint seuil de l’Islam, et quand bien même le seul intérêt de ce discours superbe et riche en contenu était celui-là, cela suffirait amplement !

Partie 1 :

Louange à Dieu pour son opulence, prions pour sa réussite et louons-le,
pour tous les bienfaits dont il nous a fait grâce,
pour la riche abondance qu'il a mise à notre disposition depuis le premier jour,
pour tous les innombrables dons qu'il nous a offert
et pour tous les présents dont il n'a cesse de nous faire don depuis toujours.
Tous ces bienfaits sont innombrables et en dehors de tout compte, du fait de leur étalement au fil du temps qui passe, ils sont incompenssables. Et leur limite est telle qu'elle est inconcevable pour les hommes.
Dieu a demandé à ses serviteurs de le prier afin qu’il continue de leur prodiguer ses grâces, et toujours en abondance. Il a invité ses Créatures à le louer pour qu'il les comble de ses grâces. Il les a encouragés à faire tout pour obtenir la meilleure de ses grâces.
Et moi, je témoigne qu'il n'y a pas d'autre Dieu que Dieu, l’Unique. Dieu est Unique, il n'a pas d'associé et rien ne lui ressemble.
Il est certain que son esprit est la Sincérité, que les cœurs des fidèles y sont attachés et que son ombre se reflète dans leurs pensées.

Dieu que nul ne peut voir de ses yeux dont nul ne peut énumérer les attributs avec sa langue et dont nul ne peut concevoir, par la sagesse et en pensée, la Sainte Essence a créé tous les êtres du monde existant sans qu'il ait jamais existé quelque chose de semblable auparavant.

Il les a créés à son image et selon sa volonté sans avoir nul besoin de leur création et sans que sa pure Essence ait eu un quelconque intérêt à les faire figurer.

Il ne voulait, par cela, que faire montre de sa volonté : inviter les hommes à se soumettre à lui et leur présenter ainsi son pouvoir infini ; conseiller à ses Créatures de rester parmi ses serviteurs et donner une force aux invitations de ses Prophètes, cris mettant à l'unisson Création et Religion.

Il a fixé ensuite des récompenses pour ceux qui se soumettent à son ordre et des châtiments pour ceux qui pèchent malgré son ordre afin de sauvegarder, par ce moyen, les meilleures de ses Créatures et de les préserver de sa colère, de sa vengeance et de son châtiment afin de les orienter vers les jardins du Paradis et vers le foyer de sa Miséricorde.

Partie 2 :

Et je témoigne que mon père, Mohammad (Que la Paix soit sur lui) est son serviteur et son Envoyé, qu'il l'a élu avant de l'envoyer, et ceci avant même de le créer, il l'a inscrit au nombre des candidats à ce grade et qu'il l'a choisi avant même de savoir quel serait son message.
En ce jour où ses serviteurs étaient encore dans l'ombre, dans le monde invisible et cachés derrière le voile terrible de l'inexistence, alors qu'ils se trouvaient encore dans la genèse à la limite ultime de la non existence, Dieu avait déjà effectué tout ce travail parce qu'il était conscient de ce que réservait l'avenir ; parce qu'il dominait la situation et les événements du monde, il savait pertinemment où le destin allait les mener.
Il l'a élu pour qu'il vienne compléter son message et faire appliquer son ordre, pour qu'il vienne jouer de son influence et trancher définitivement le destin.
Dieu l'a élu puis il a vu que les peuples avaient opté pour différentes religions : certains vénéraient le feu, certains se prosternaient devant les idoles et, bien qu'il avait été donné à leurs cœurs de connaître Dieu, ils persistaient à nier.
Dieu a effacé les injustices par la lumière de Mohammad (Que la Paix soit sur lui) qui a ôté le voile de l'injustice de sur les cœurs et qui a fait fuir les nuages noirs et obscurs de devant leurs yeux. Il s'est déchaîné pour guider les gens et les a sauvés de l'égarement et de la perversion.
C'est lui qui a permis à vos yeux de voir et qui vous a orientés, c'est lui qui a établi l'Islam sur la terre et a invité les hommes à suivre ce chemin droit.
Puis, Dieu, selon sa volonté et par infinie amitié, a rappelé l'âme du Prophète, témoignant de sa volonté et de sa générosité, il a fini par le libérer de la peine de ce monde.
Pour le moment, il est parmi les anges, avec l'assentiment de Dieu, Généreux, et tout le respect dû à Dieu, Puissant.
Salut de Dieu à mon père, le Prophète (Que la paix soit sur lui), confident de l'inspiration et élu de Dieu parmi les hommes.
Salut à lui, que la bénédiction et la grâce de Dieu soit sur lui.

Partie 3 :

Vous, serviteurs de Dieu, vous êtes responsables du Commandement et de l'Ordre de Dieu, vous êtes porteurs du Message de sa Religion et les gardiens de sa Révélation. Vous êtes les représentants de Dieu pour Vous-mêmes et ses missionnaires pour les peuples.
Le Protecteur du Droit divin est parmi vous et le Garant de la promesse de Dieu est sous vos yeux, ce que le Prophète (Que la Paix soit sur lui) a laissé en souvenir. après sa mort, à la Communauté, c'est le "Livre parlant de Dieu" et le Coran sincère, ainsi que son éclat évident et sa lumière étincelante.
Il nous a laissé un livre dont les mots sont clairs, dont le fond est évident, dont la forme est des plus lumineuses et dont les partisans seront des plus glorieux.
Il nous a laissé un livre qui appelle ses serviteurs à gagner le Paradis et qui tend à ses fidèles une branche de salut.
Par ce livre, nous ont été donné les Preuves divines les plus évidentes ; il nous a été donné de recevoir le commentaire des ordres de Dieu et d'y lire le pourquoi des interdits.
Il nous a été possible aussi d'analyser les arguments probants et suffisants qui nous ont été présentés. Dans ce livre, ont été écrits tous les devoirs moraux qui sont les nôtres, tout ce qui est légal et tout ce qui nous est permis
Dieu nous a donné "la Foi", pour nous purifier de I’athéisme, et il nous a donné "la Prière", pour nous permettre d'effacer l'orgueil et la prétention qui sont les nôtres. Il nous a donné " la Zakat ", pour nous permettre de purifier nos esprits et d’accroître la nourriture ; Il nous a donné "le Jeûne", comme étant le facteur décisif de la sincérité, et "le Hadj" aussi, pour nous permettre de renforcer le pouvoir de l'Islam.
Dieu nous a donné "la Justice", pour nous permettre d'harmoniser les cœurs. Il nous a donné notre "Soumission", la raison d'être du peuple de l'Islam et pour luter contre les divergences et la dispersion. Il nous a donné aussi "le Djihad", pour nous permettre de garantire et de protéger la Gloire de l'Islam.
Il nous a donné "la Patience" et "la Résistance", pour nous permettre de mériter la Récompense divine. Il nous a commandé "de faire le Bien" pour nous permettre de corriger les peuples. Et nous a commandé "le Respect des parents", pour nous éviter la colère de Dieu.

Dieu nous a commandé de veiller au "Droit du sang" pour permettre à la population de s'accroître et de pouvoir se développer, et nous a commandé "la Co-vengeance" pour la protection des âmes.

Il nous a commandé "la Fidélité aux ablutions", pour nous permettre d'obtenir l'Absolution ; Il nous a interdit "la Vente illégale" pour nous permettre de remédier aux manques et nous a interdit "la Consommation de boissons alcoolisées", pour nous permettre d'éliminer la méchanceté.
Il nous a commandé de proscrire "l’Accusation et les Insultes" pour mettre comme un voile devant la colère de Dieu, nous a interdit "le Vol", pour nous permettre de préserver la chasteté à l'esprit et nous a commandé de "bannir l'athéisme" pour nous permettre de gagner la sincérité du serviteur et la divinité de Dieu.
Puisqu'il en est ainsi, choisissez la vertu divine ; tel que le mérite son grade, abstenez-vous de contrarier ses ordres et faites en sorte de quitter ce monde en musulmans.
Obéissez à Dieu, à ce qu'il a prescrit et à ce qu'il a proscrit et suivez le chemin de la Science et du Savoir pour en disposer puisque, parmi les serviteurs de Dieu, seuls les savants et les sages craignent Dieu et sont conscients des responsabilités qui sont les leurs.

Partie 4 :

Ô gens, savez-vous que je suis Fatimah, fille de Mohammad, que le salut et la paix de Dieu Soit sur lui et toute sa famille.
Tous mes propos, du début jusqu'à la fin, sont un, il n’existe aucune contradiction dans ce que je dis ; je ne dis jamais ce qui n est pas la vérité et je ne me trompe pas dans ce que je fais.
Un Prophète s'est élevé de parmi vous et il est venu vers vous pour porter vos peines ; il ne désirait que de vous guider, il était aimable et charitable à l'égard des croyants.
Si vous cherchez à savoir qui sont ses descendants, vous verrez qu'il était mon père et non le père d'aucune de vos femmes et qu'il était le généreux frère de mon cousin et non le frère d'aucun de vos hommes !
Vous verrez que sa descendance est une glorieuse descendance, que la paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille !
Oui, il est venu et a bel et bien accompli sa mission : il a éclairé les gens à la lumière de la Vérité, il s'est détourné du chemin des athées auxquels il a frappé sur la tête et a serré le cou, pour qu’ils retirent leurs mains de sur l’athéisme et mettent les pieds sur le chemin du monothéisme.

Il a toujours invité le monde, par la démonstration, la raison et les bons conseils à suivre le chemin de Dieu. Il a brisé les idoles et a asséné des coups aux cerveaux des orgueilleux tant que leurs contenus n'avaient pas été détruits et tant que l'obscurité n'avait pas disparu pour laisser la place à l'aube du jour, ainsi pu apparaître la vérité !
Le représentant de la Religion a levé la voix et les murmures de Satan ont cessé. La tête de la discorde est tombée à terre, les nœuds du blasphème et de la divergence se sont ouverts et vous avez ouvert votre cœur à la sincérité criant, proclamant "La Ilâha Illa Allah" (Il n'y a de dieux que Dieu) alors que vous n'étiez que quelques uns et que vous étiez bien pauvres !
Oui, à cette époque, vous étiez à deux doigts de tomber dans le précipice qui mène au feu de l'Enfer ; peu nombreux, vous étiez comme une goutte d'eau pour l'assoiffé, comme une bouchée pour l'affamé, comme une flamme pour celui qui court à toute hâte à la recherche du feu et vous étiez écrasés sous les mains et les pieds !
Oui, à cette époque, vous buviez encore de l'eau souillée et croupie et vous vous nourrissiez encore des feuilles des arbres ! Vous viviez dans le mépris et l'avilissement et vous étiez toujours envahis par la peur que votre ennemi puissant vienne vous voler et vous avaler !
Mais Dieu, le Très-Haut, vous a sauvés par les grâces de Mohammad (Que la Paix soit sur lui).

Après avoir vu un tel avilissement, un tel mépris et une telle impuissance, lui se dressa contre les puissants et se mit à lutter contre les loups arabes et les juifs indociles de Nazareth, chaque fois qu'ils ont voulu allumer le feu de la guerre, Dieu s'est empressé de l'éteindre.

Chaque fois que la corne de Satan apparaissait et que les athées avaient dans l'intention de fomenter quelque complot, mon père chargeait son frère Ali (Salut à lui) de leur faire obstacle et c'est ainsi que, par son intermédiaire, il réussissait à les dominer.

Il n'a jamais capitulé devant une mission dangereuse et ne s'en retournait que lorsque la tête de l'ennemi avait été fracassée et son nez baissé jusqu'à terre.

Partie 5 :

Mais, quand Dieu jugea que le temps était venu pour son Prophète d'aller rejoindre les autres Prophètes et que lui prit place sur le siège des élus comme sur son siège, soudain, les rancunes intérieures et des traces de discorde apparurent parmi vous.
Le voile de la Religion fut tiré et les égarés se mirent à parler ; les inconnus qui avaient jusqu'alors sombré dans l'oubli redressèrent la tête et le cri du mensonge se leva : tous ces gens se mirent à œuvrer sur la scène de votre communauté !
Satan sortit sa tête du trou où il s'était caché ; il vous invita à prendre parti pour lui et vous trouva disposés à accepter son invitation et prêts à être séduits par lui !
Puis, il vous a appelés à vous révolter et vous a trouvé légers pour avancer. Il a allumé le feu de la colère et de la vengeance dans vos cœurs et alors des traces de colères apparurent sur vos visages ; voilà pourquoi vous faites porter votre marque à un chameau qui n'est pas le votre, pourquoi vous mettez le nez dans une assiette qui n'est pas la votre non plus et pourquoi vous êtes partis à la recherche de quelque chose qui n'est pas a vous et dont vous ne pouvez prétendre à aucun droit.
Finalement, vous avez accepté de laisser usurper le gouvernement ! Cela ne s'est passé que peu de temps après la mort du Prophète, alors que les blessures de notre malheur étaient importantes et que celles de notre cœur n'étaient pas encore guéries, alors que nous n'avions pas encore enterré le Prophète (Que la Paix soit sur lui).
Votre prétexte était : "Nous craignions que la bagarre ne commence", quel piège devait être celui-là pour que vous tombassiez dedans ?! C'est ainsi que l'Enfer a été dominé par les athées.
Que de tels actes sont loin de vous ! Qu'êtes-vous en train de faire, honnêtement ? Et où allez-vous ? Pourtant, le Livre de Dieu, le Coran, vous a été donné : tout ce qui y est écrit est lumineux et tous ses signes sont reluisants, toutes les interdictions sont nettes et toutes ses ordonnances sont claires, mais vous l'avez lancé par dessus vos têtes !
Vous êtes-vous détournés de tout ceci ou donnez-vous un autre ordre que celui-là ? Ô que les oppresseurs ont choisi un mauvais destin pour le Coran ! Sachez que si quiconque choisit une doctrine autre que l'Islam, cela ne sera pas accepté et, au jour de la Résurrection, il sera du nombre des perdants.

Partie 6 :

Oui, vous avez pris la chamelle de tête sous vos ordres ; vous n'avez même pas attendu qu'elle soit apprivoisée et se rende à vous.
Vous avez subitement allumé le feu des manigances et vous l'avez attisé pour faire grandir les flammes ; vous avez répondu à l'appel du séducteur Satan.
Vous vous êtes chargés d'éteindre les lumières éclatantes de la doctrine divine et de faire disparaître la Sunnah de l'authentique Prophète de Dieu.
Feignant de vouloir manger la crème sur le lait, ils ont bu le lait en cachette, et jusqu'à la dernière goutte.
Vous sembliez vous casser la tête pour les autres alors qu'en réalité, vous preniez l'affaire à pleine main.
Vous avez tout fait pour isoler sa famille et ses enfants ; d'ailleurs nous n'avons pu trouver d'autre solution que de patienter, comme celui qui est assis, un sabre sous la gorge et un autre pointé vers le cœur !
Le plus étonnant, c'est que vous croyez que Dieu ne nous autorise pas à hériter et que nous ne pouvons prétendre à l'héritage du Prophète de Dieu (Que la Paix soit sur lui).
Vous soumettez-vous toujours aux ordres du temps de l'Ignorance ou est-ce que pour les croyants le meilleur ordre n'est pas l'ordre de Dieu ?? Ne savez-vous pas tout cela ? Oui, vous savez et il est clair pour vous, comme de l'eau de roche, que moi, je suis sa fille.
Vous, Ô musulmans ! Est-ce que mon héritage doit m'être retiré par la force ?
Ô fils de Abu Ghahafah ! Répond-moi. Est-ce qu'il est écrit dans le Coran que toi, tu dois hériter de ton père et que moi, je ne dois pas hériter du mien ?! Il n'y a rien de plus incorrect que ça !
Vous êtes vous éloignés intentionnellement du Livre de Dieu pour le lancer par derrière vos têtes, alors qu'il y est écrit :

"Soulaymân hérita de son père David"

Dans l'histoire de Yahyâ ibn Zakaryâ, il est dit aussi :

"Ô Dieu offre-moi un enfant pour qu'il hérite de moi et de la famille Jacob"

Et il est dit encore ceci :
"Les proches peuvent hériter les uns des autres et sont, de ce fait, plus privilégiés que les étrangers",
et ça aussi :

"Dieu conseille que, pour vos enfants, la part des garçons soit double à celle des filles"

Et il est écrit aussi :

"Si quelqu'un laisse quelque chose en héritage derrière lui, il est raisonnable qu'il écrive un testament des plus méritoires, pour ses parents et ses proches ; et tous les pieux sont d'accord sur la question"

Comment avez-vous pu imaginer que moi je n'aurais aucun droit ni héritage de mon père ? N'existe-il aucun lien, aucune relation parentale entre nous ?!
Dieu a-t-il fait descendre un verset spécialement pour vous dans lequel mon père aurait été exclu ?
Peut-être direz-vous que les fidèles à des religions différentes ne peuvent hériter les uns des autres et que moi, je n'ai pas la même religion que mon père ?!
Ou peut-être direz-vous encore que vous êtes plus informés que mon père et que mon cousin de ce que renferme le Coran ?!
Puisqu'il en est ainsi, tenez je vous le donne, mon héritage. Il est fin prêt, comme un cheval dompté et scellé, à être exploité ; montez-le, mais sachez que lorsque le jour de la Résurrection arrivera, vous serez interrogés.
L'intéressant, c'est que ce jour, l’arbitre sera Dieu et le prétendant Mohammad (Que la Paix soit sur lui) ; la date de l'arbitrage a été fixée au jour de la Résurrection et ce jour-là, les faux se verront allés à leur perte alors que les regrets n'auront aucun intérêt vu la situation qui sera la votre !
Toute chose a une place et vous saurez bientôt qui recevra le châtiment méprisable et sera condamné à perpétuité !

Partie 7 :

Ô vous, braves hommes ! Ô vous, les bras forts du peuple et les amis de l'Islam, ou êtes-vous ? Êtes-vous négligents que vous ne vous manifestez pas devant l’injustice qui m'a été faite ?!
Est-ce que l'Envoyé de Dieu (Que la Paix soit sur lui), mon père, ne disait pas qu'il est nécessaire de veiller au respect du droit de chacun et au droit de ses enfants aussi ?!
Comme les temps ont vite changé et à quelle vitesse vous êtes-vous détournés du chemin ?! Pourtant, vous avez tous les pouvoirs et vous avez suffisamment de force pour faire en sorte que mon droit me soit rendu.
Est-ce que vous croyez que maintenant que Mohammad (Que la Paix soit sur lui) a quitté ce monde, toutes les choses sont finies, que sa famille doit être jetée dans les oubliettes et la Sunnah piétinée?
Certes, sa mort a été un malheur et une douloureuse perte pour le monde de l'Islam ; cela a été une catastrophe grave qui nous a tous plongés dans la tristesse.
Sa mort devient chaque jour plus certaine, le temps qui nous sépare de lui plus long et les effets de sa disparition deviennent plus conséquents.
La terre est devenue sinistre en son absence et les étoiles se sont mises à étinceler de malheur ; les espoirs se sont transformés en désespoir, les montagnes se sont mises à trembler et le respect est bafoué, avec sa mort, ne reste plus aucune révérence !
Je jure devant Dieu que sa mort est un grand événement. C'est un grand malheur et une perte inestimable mais n'oubliez pas que, si le Prophète (Que la Paix soit sur lui) est parti, le Coran glorieux qui nous avait prévenu, lui reste parmi nous.
Lisez-le, le matin et le soir, a voix haute en chantant ou encore à voix basse ; lisez-le en jouant avec les sons dans votre oreille.
Tous les Prophètes qui l'ont précédé sont passés par ce chemin car la mort est un ordre divin fatal. Oui, le Coran avait clairement dit :

" Mohammed, est le seul Envoyé de Dieu et avant lui, d'autres envoyés sont venus et sont partis. Est-ce que s'il meurt ou s'il est tué, vous ferez demi-tour sur vos talons et rebrousserez chemin?
Abandonnerez-vous l'Islam pour retourner vers les mythes et l'obscurité du temps de l'Ignorance?
Celui qui fait marche arrière ne mène pas Dieu à la perte et Dieu récompensera bientôt ceux qui sont humbles devant lui ". (Coran 3, verset 144).

Comme il est étonnant, Ô fils de Ghylah. Dites-moi, comment mon droit a-t-il été bafoué alors que cela s'est fait sous vos yeux, que vous avez entendu clairement et vu ce qui était en train de se passer, que vous avez été tenus au courant des faits dans vos réunions et lors de vos assemblées ; comment, alors que vous étiez parfaitement informés, êtes-vous restés silencieux dans l'ombre ?!
Pourtant vous êtes en nombre suffisant et vos moyens aussi sont suffisants ; vous êtes puissants, vous avez armes et boucliers et vous entendez mon appel alors que dites-vous !?
Mon cri se répercute tel l'écho parmi vous et vous n'y répondez pas alors que vous êtes connus pour votre bravoure, pour votre bonté et pour le bien que vous faites.
Alors que vous êtes la meilleure de toutes les tribus et les meilleurs de tous les hommes ! Vous avez combattu contre les infidèles arabes et vous avez supporté difficultés et peines.
Vous avez arraché les cornes des rebelles, vous avez fait rentrer les griffes des plus vaillants combattants et c'était vous qui avanciez toujours à nos côtés, qui aviez pris place dans nos rangs, qui vous soumettiez à nos ordres et qui ne pensiez qu'a nous obéir alors que le moulin de l'Islam commençait à tourner autour de l'axe de notre famille et que le lait s'est accru dans le sein de la mère des temps, que les cris de l'athéisme se sont éteint dans les gorges, que les flammes du mensonge se sont adoucies, que le feu du blasphème a cessé de brûler, que la dispersion n'a plus été et que la loi de la Religion s'est solidement enracinée.
Pourquoi, dites-moi, après toutes les recommandations du Coran et du Prophète (Que la Paix soit sur lui) êtes-vous devenus errants aujourd'hui ?
Pourquoi voulez-vous laisser cachées les vérités après qu'elles vous soient apparues et faillir à vos engagements et pourquoi, après avoir choisi le chemin de la foi, avez vous dévié vers l'athéisme
Pourquoi, ne voulez-vous pas contre ceux qui ont failli à leurs engagements et qui ont décidé de renier le Prophète (Que la Paix soit sur lui) ?
A présent que ce sont eux qui sont à l'origine de la guerre, les craindriez-vous ? Il serait plus convenable que vous craigniez Dieu si vous avez la foi !!
Soyez certains que je vois avec mes yeux comment vous vous êtes mis à aimer votre confort et comment vous êtes devenus fervents de tranquillité.
Vous avez éloigné celui qui était le plus méritant et le plus apte pour gouverner et pour gérer les affaires des musulmans puis vous vous êtes laissés aller à la tranquillité et à la conformité dans un coin retiré et vous avez fuit devant la difficulté et la pression des responsabilités qui sont les vôtres pour aller vous réfugier dans l'indifférence.
Oui, tout ce que vous aviez de foi et de conscience en vous, vous les avez vomis ; vous avez fait remonter jusqu'à la gorge, avec peine cette eau délicieuse que vous aviez bue !
Mais n'oubliez pas ce que Dieu a dit :
"Quand bien même vous, ainsi que tous les hommes, deviendriez athées, il n'y aura aucune perte pour Dieu, car Dieu n'a aucun besoin, il est riche de toutes les choses ! "
Sachez et soyez-en conscients que moi, je n'ai dit que ce que je devais dire tandis que je sais pertinemment que votre refus de soutenir le Droit est encré en vous, dans votre chaire et que votre rejet du pacte que vous aviez signé à entouré votre cœur.
Cependant, mon cœur était si plein de douleurs et ma responsabilité est telle que j'ai laissé échapper un peu ma tristesse intérieure, et que la douleur qui me ronge le cœur a fini par sortir pour vous dire un dernier mot et afin que personne ne puisse encore se trouver d'excuse.

Puisqu'il en est ainsi, ce chameau de tête et ce Fadak je vous les laisse, ils sont à vous ! Attachez-vous y fortement et surtout, ne les lâchez pas mais sachez que ça n'est pas monté sur ce chameau que vous irez bien loin : son dos est blessé et sa patte traîne !
Il porte l'emprunte de la malhonnêteté, et le symbole de la colère de Dieu, le déshonneur l'accompagne pour l'éternité et il est voué à tomber dans les flammes, du feu de la colère divine qui jaillissent des cœurs !
N'oubliez pas que ce que vous faites aujourd'hui, vous le faites contre Dieu !

"Et les oppresseurs verront bientôt quelle sera leur destinée".

Et moi je suis la fille du Prophète qui vous a mis en garde et menacé d'un dur châtiment : à vous de faire ce que bon vous semblera.
Nous agirons selon notre devoir divin, vous attendez ?! Nous attendons aussi !

Fatimah al-Zahra(p)


"Fatima est une partie de moi, elle est la lumière de mes yeux et le fruit de mon cœur et de mon esprit... elle est un ange à existence humaine."

Fatima az-Zahra(as) est née en 20 Jumada at-Thani. Dés qu'elle vit le jour, elle se prosterna à terre, l'éclat et la brillance de son visage ont illuminé alors les cieux d'Est en Ouest, c'est pour cette raison qu'elle fût nommée Az-Zahra : une femme de lumière.


Le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), alors que cinq ans avaient passé depuis le début de la prophétie , vivait dans les pires conditions.L'Islam était alors isolé et la petite minorité de musulmans qui s'était constituée, dès le départ, subissait alors de violentes pressions.

Les milieux de la Mecque étaient obscurs et sinistres en raison de l'athéisme, de l'idolâtrie, de l'ignorance et des mythes, des guerres tribales arabes, de la souveraineté de la force et de l'extrême misère des populations. Le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), quant à lui, n'avait de pensées que pour l'avenir, un avenir qui promettait d'être brillant derrière ces nuages noirs et ténébreux; cet avenir qui, par le biais des moyens ordinaires et de l'apparence, ne se serait pas facilement laissé deviner et même que, peut-être, cela se serait avéré impossible. Ce fut en cette même année que le Prophète fut amené à vivre un grand événement; il eut le privilège, par ascension et sur ordre de Dieu, de voir le Royaume des Cieux et, conformément au verset 23 de la sourate T.H.,

"..Pour te montrer certains de nos plus grands signes", le plus grand signe de Dieu, lui fut montré au plus haut du plus haut des Cieux. Son grand esprit devint alors encore plus grand et il se proposa d'accepter une mission encore plus lourde et plus prometteuse à la fois. Dans un récit, rapporté tant par les chiites que par les sunnites c'est-à-dire que les uns et les autres sont unanimes sur l'authenticité de ce récit il est dit: Le Prophète, (Que la paix soit sur lui), la nuit de son ascension, fut conduit au Paradis.

L'Ange Gabriel lui donna le fruit de l'arbre du bonheur et, alors que le Prophète (Que la paix soit sur lui) revenait sur terre, de ce fruit du Paradis naquit l'embryon de Fatima Zahra (Salut sur elle). Dans un hadith il est rapporté que le Prophète (Que la paix soit sur lui), en raison de ses origines, aimait à embrasser Fatima (Salut sur elle). Un jour, sa femme Aicha, lui reprochant son attitude à l'égard de son enfant, lui demanda : "Pourquoi embrasses-tu tellement ta fille ?». Le Prophète (que la paix soit sur lui) de répondre : "A chaque fois que, j’embrasse Fatima me vient d'elle l'odeur du Paradis éternel."

C'est ainsi que, à partir du vingtième jour de Djamadiolsâni (sixième mois de l'année lunaire des musulmans), le monde poursuivit sa marche dans l'attente de la grande et heureuse naissance de Fatima, conçue de la pure essence du fruit du Paradis, fille d'un homme comme le Prophète (Que la paix soit sur lui) et d’une femme dévouée et généreuse comme Khadîdja, sa mère.

C'est ainsi que furent démenties toutes les critiques et toutes les accusations lancées au Prophète par les opposants qui lui reprochaient de ne pas avoir de "descendant pour la succession"; et, comme nous révèlent- les versets de la sourate "L'Abondance", c'est ainsi que Fatima devint la source brillante pour la continuation de la génération du Prophète et des Saints Imams, et pour le meilleur et le plus grand bien des musulmans à travers les siècles et le temps, jusqu'au jour de la Résurrection.

Cette Dame du Paradis avait neuf noms, tous plus significatifs les uns que les autres :

1. Fatima (qui a sevré son enfant).

2. Sedigah (femme sincère).

3. Tahereh (pure).

4. Mobarakeh (sainte).

5. Zakyeh (vertueuse).

6. Razyeh (satisfaite).

7. Marzieh (louable).

8. al-Mouhadathah : celle à qui les anges ont parlé.

9. Zahra (brillance).

Dont chacun témoigne de ses qualités et des bienfaits de son immense fertile existence. Il est suffisant de dire que, dans son célèbre nom, Fatima, est caché la plus grande des bonnes nouvelles pour ceux qui la suivent sur son chemin puisque la racine du nom "Fatima" est "fatma" qui signifie "rompre" ou "sevrer",Selon un hadith, il est rapporté que le cher Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui) dit un jour à l’Imam Ali (Salut à lui): "Sais-tu pourquoi ma fille s'appelle Fatima?"

L’Imam Ali lui répondit : "Je vous en prie, dites-le moi."

Le Prophète lui dit : "C'est parce qu'elle et ses chiites (partisans) et ceux qui suivent son école seront exempts du feu de l'enfer."

D'entre tous ses noms, " Zahra " aussi a une précieuse signification et un éclat particulier. Il fut demandé au sixième imam, Imam Sadegh (Salut à lui) : "Pourquoi Fatima s'appelait-elle aussi Zahra ?"

Il répondit :

" Parce que Zahra signifie brillance et que Fatima était telle que, quand elle se tenait dans le Mihrab, la lumière qu'elle dégageait était visible par tous les gens des Cieux, de la même façon que la lumière des étoiles est visible par les gens de la Terre. C'est pour cette raison qu'elle fut aussi appelée Zahra !»

Lorsque Khadîdja, femme de prestige qui était connue de tous et surnommée la Grande Dame, se maria avec le Prophète de l'Islam (Que la paix soit sur lui), alors toutes les femmes de la Mecque cessèrent d'avoir des relations avec elle et dirent :

"Elle s'est mariée avec un jeune, indigent et orphelin, ce qui lui retire de sa personnalité !"

Cette situation persistait encore, même à l'époque où Khadîdja portait en elle le fœtus d'un enfant qui n'était autre que Fatima Zahra. Au moment de la venue au monde de l'enfant, elle envoya quelqu’un chercher les femmes de Qoraich. Elle leur fit dire de venir à son aide en ces heures sensibles, pénibles et douloureuses et de ne pas l'abandonner.

Mais, elle se retrouva seule devant la réponse froide et amère de ces dames qui lui rétorquèrent :

"Tu n'as pas écouté ce que nous avions à te dire et tu as épousé cet orphelin, fils de Abou Taleb, qui n'avait pas de fortune, et bien, nous ne viendrons pas t’assister ! "

Khadîdja, qui avait une foi profonde, fut considérablement peinée par ce message hideux et uni, mais la lumière de l'espoir se fit dans le fond de son cœur et elle comprit que son Dieu ne la laisserait pas seule en de telles circonstances. Elle se retrouva donc seule, allongée au milieu de la pièce, dans les moments les plus difficiles et les plus insoutenables de l'accouchement, et pas une femme n’était venue à son chevet pour la soutenir. Elle eut le cœur serré et les vagues mugissantes de la non sociabilité des gens vinrent molester sa pure sensibilité quand, soudain, une lueur naquit à l'aube de son esprit. Elle ouvrit les yeux et vit, là, quatre femmes qui se tenaient debout, près d'elle. Elle fut prise d'inquiétude, mais l’une des quatre femmes l'interpella et lui dit :

"N'aie pas peur et ne sois pas triste. Ton Dieu Généreux nous a envoyé à ton secours ! Nous sommes tes sœurs. Moi, je suis Sarah. Elle, c'est Assia elle est la femme de Pharaon et sera une de tes amies au Paradis. Voici Marie, la fille d’ Imran et la quatrième que tu vois là. C’est la sœur de Moise ben Emran; elle s'appelle Koltsoum ! Nous sommes venues pour être tes amies et t'assister en cet instant. "

Elles restèrent près d'elle jusqu'au moment où Fatima, la Dame de l'Islam, ouvrit les yeux sur le monde.

Oui, il en fut ainsi conformément à :

"Les anges descendent sur ceux qui disent : Notre Seigneur est dieu et qui persévèrent dans la rectitude; ne craignez pas, ne vous affligez pas; accueillez avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promise." (Coran 41, verset 30)

Mais, en plus des anges, en ces instants de bonheur, toutes les femmes prestigieuses du monde se hâtèrent pour venir assister Khadîdja, femme de foi et de résistance.

La joyeuse naissance de son enfant contenta à un tel point le Prophète (Que la paix soit sur lui), que sa langue se délia pour faire les éloges et les louanges de Dieu, tandis que la langue des malveillants qui l'avaient surnommé "Abtar" (sans descendance) fut coupée pour toujours.

Dieu avait annoncé la nouvelle de cette grande naissance, riche en bienfaits, à son Prophète, dans la sourate " L'Abondance ", en lui disant :

"Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie toi ! Celui qui te hait : Voilà celui qui n'aura jamais de Postérité !" (Coran 108, versets 1,2 et 3)

Quelques paroles de Fatima Zahra (As)

-Les pères de cette communauté sont Mohammad et Ali. Ils protègent ceux,qui les suivent et les écoutent,des effets néfastes de la tourmente perpétuelle dans ce monde d'ici-bas et dans le monde de l'Au-delà. Ils sont les guides à la voie de l'éternel bonheur dans ce monde d'ici-bas et dans le monde de l'Au-delà pour ceux qui s'adresse a eux. ( Bihar Al annouar -ch.23-p.259 )
-Allah est le Salam.De LUI provient le Salam.A LUI s'adresse le Salam.(Bihar Al-Annouar -ch.43-p.59 )

-Quiconque agit selon ce que nous lui avons recommandé,et s'abstient de ce que nous lui avons interdit,il fait partie de nos chiah-partisans.Quiconque n'agit pas de la sorte ne fait pâs partie d'eux. (Bihar Al-Annouar -ch.68-p.155 )

-Mon père m'a dit : Voilà ! Gabriel m'a révélé que le plus heureux des heureux est celui qui aime Ali de son vivant et après son décès.Que le malheureux des malheureux est celui qui déteste Ali de son vivant et après son décès. ( Bihar Al.Annouar -ch.39 -p.257 )

- Mon père m'a informé de ceci : quiconque nous adresse, à toi et moi,ses salutations durant trois jours,sera inscrit par Allah pour être parmi les gens du Paradis.Alors une personne lui demandera : De votre vivant ? Elle (As) répondra : Oui ! Même après notre décès ! ( Wassail Al-Chiah -ch.3 -p.401)

As Salam alayky ya bint Rassoulillah(sas)

FATIMA AL-ZAHRA(P)


Fatima (P) était la fille unique du Prophète de l’islam (P) et la mère de toute sa descendance. Elle était infaillible comme en atteste le verset cité plus haut, ainsi les paroles prophétiques authentiques parmi lesquelles : « Le contentement de Fatima (P) est mon contentement et mon contentement est le contentement d’Allah. La colère de Fatima (P) est ma colère et ma colère est la colère d’Allah » ou encore « Fatima est la maîtresse des femmes (sayyidatun nisâ) ». Parmi les femmes certaines ont atteint le rang de l’infaillibilité comme le Coran le confirme concernant seyydat Maryam (P) et Fatima (P).

Fatima (P) est née en l’an 6 de la mission prophétique, de la mère des croyants Khadidja bint Khuwaylid (RA).Elle épousa l’imam Ali en l’an 2 de l’Hégire et mourut entre trois et six mois après la mort du Sceau des prophètes à l’âge de dix huit ans. Elle consacra sa vie entre les travaux ménagers, qu’elle partageait à tour de rôle avec sa servante la sainte Fidha, l’éducation de ses enfants et l’adoration nocturne. Elle proposait souvent des solutions aux problèmes des femmes et aidait les nécessiteux du produit de la vente des récoltes de son verger nommé Fadak qu’elle avait reçu du Prophète (P) sur l’ordre d’Allah. Elle était très assidue dans la préservation de la sunna de son père dont elle écrivait les paroles sur une peau qu’elle gardait jalousement. Un jour n’ayant pas retrouvé une de ses précieux objets elle affirma à sa servante que ces écrits lui étaient aussi précieux qu’Al Hassan (P) et Al Hussein (P). Elle était également de très fort caractère ce qui est attesté par le discours qu’elle prononça après la mort de son père (P) dans la mosquée du Prophète (P) et devant tous les musulmans. Fatima (P) était un modèle pour tous les musulmans et musulmanes et cela est reflété par cette parole du Prophète (P) : « Fatima (P) est une partie de moi».

Quelques hadiths Concernant les merites de l`Imam Ali (AS)


Quelques hadiths Concernant les mérites de 'Alî, tirés de "Târîkh al-Kholafa" de Jalâl-ul-Dîn As-Suyûtî

1- Ahmad Ibn Hanbal dit: Ce qui nous a été transmis concernant les mérites de 'Alî, n'a été égalé par les mérites d'aucun des Compagnons du Messager de Dieu. (Al-Hâkim)

2- Citant Ibn 'Abbâs, Ibn 'Asâkir atteste: Le Livre de Dieu n'a révélé à propos d'aucune autre personne autant qu'il a révélé concernant 'Alî. Trois cents versets ont été révélés au sujet de 'Alî.

3- Al-Tabarâznî et Abû Hâtam rapportent qu'Ibn 'Abbâs a dit: Jamais le Seigneur n'a révélé les termes: «Ô vrais Croyants» sans que 'Alî y soit compris comme étant leur maître et leur chef. Le Seigneur a réprouvé à divers endroits les Compagnons du Prophète, mais IL n'a jamais mentionné 'Alî sans approbation.

4- Al-Tirmithî, al-Nasâ'î et Ibn Mâjah, citant Habachi Ibn Jonada, ont rapporté que le Messager de Dieu avait dit: «'Alî est de moi et je suis de 'Alî».

5- Al-Tabarânî rapporte, dans "Awsat", citant Jâbir Ibn 'Abdullâh, que le Messager de Dieu a dit: «Les gens sont de souches diverses, mais moi et 'Alî, sommes d'une seule souche».

6- Al-Tabarânî rapporte dans "Awsat" et "Çaghîr" qu'Om Salama a relaté: J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «'Alî est avec le Coran et le Coran est avec 'Alî. Ils
ne se sépareront pas avant qu'ils arrivent à la fontaine de Kawthar au Paradis».

7- Ibn Sa'd rapporte que 'Alî a dit: «Par Allah, jamais un verset du Coran n'a été révélé sans que je voie maintenant ce qu'il a révélé et à propos de qui il a été révélé, car mon Seigneur m'a doté d'un coeur sage et d'une langue éloquente».

8- Ibn Sa'd et d'autres rapportent d'Ibn Tofayl, que 'Alî a dit: «Interrogez-moi sur le Coran, car il n'y a pas un verset dont je ne sache pas s'il a été révélé la nuit ou le jour, dans les plaines ou sur les montagnes».

9- Al-Tirmithî et al-Hâkim rapportent de 'Alî que le Prophète a dit: «Je suis la Cité du Savoir et 'Alî en est la Porte».

10- Ibn Mas'ûd rapporte que le Prophète a dit: «Regarder 'Alî est un acte de dévotion».

11- Ibn 'Asâkir, citant le témoignage d'Abû Bakr, écrit: Le Prophète dit: «Regarder 'Alî est un acte de piété».

12- Muslim rapporte que 'Alî a dit: «Par Celui qui a fendu les graines et créé l'âme, le Prophète m'a promis que ne m'aimera qu'un vrai Croyant et que ne me détestera qu'un hypocrite».

13- Al-Tirmithî rapporte qu'Abû Sa'id al-Khudrî a dit: «Nous avions l'habitude de reconnaître les hypocrites à leur haine pour 'Alî».

14- Al-Tabarânî, citant le témoignage d'Om Salma, rapporte que le Prophète a dit: «Celui qui aime 'Alî m'aura aimé et celui qui déteste 'Alî m'aura détesté, et celui qui m'aura détesté aura détesté le Seigneur».

15- Abû Ya'lâ et al-Bazzâr, citant Sa'd Ibn Abî Waqqâç, rapportent que le Messager de Dieu (P) a dit: «Celui qui injurie 'Alî, m'injurie aussi».

16- Ahmad rapporte, et al-Hâkim le confirme, qu'Om Salma a dit: J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Celui qui injurie 'Alî, m'injurie aussi».

17- Sa'id Ibn al-Mussyyab rapporte que 'Omar Ibn al-Khattâb avait l'habitude d'implorer Dieu de le préserver d'une situation difficile dans laquelle le père d'al-Hassan ('Alî) n'aurait pas été présent pour la résoudre, et qu'il dit un jour: «Personne parmi les Compagnons, à part Alî, n'avait l'habitude de dire "Interrogez-moi"».

18- Al-Tabarânî rapporte dans "Al-Awsat" qu'Ibn 'Abbâs a dit: «'Alî possédait dix-huit qualités éminentes qui n'étaient communes à aucun autre de ce peuple».

19- Al-Bazzâr rapporte en citant Sa'd, que le Messager de Dieu a dit à 'Alî: «Il n'est permis à personne ayant l'obligation d'accomplir l'ablution totale d'entrer dans la mosquée, excepté moi et toi».

20- Abû Ya'lâ rapporte qu'Abû Horayrah a relaté que 'Omar Ibn al-Khattâb avait dit: «'Alî a été doté de trois choses dont si je ne possédais qu'une seule, elle me serait plus précieuse que si on m'avait donné des chameaux de haute race». Lorsqu'on lui demanda quelles étaient ces trois choses, il répondit: «Son mariage avec Fâtimah, la fille du Prophète, son autorisation de rester à la mosquée dans le cas où cela me l'est interdit, et le fait d'avoir porté l'Etendard le jour de Khaybar».

21- Les deux Cheikhs (A. Bokhârî et Muslim), se référant à Sa'd Ibn Abî Waqqâç, rapportent que le Messager de Dieu, ayant décidé de laisser derrière lui 'Alî Ibn Abî Tâlib comme son Lieutenant pendant l'expédition de Tabûk, 'Alî lui dit: «Ô Messager de Dieu! Me laisses-tu derrière, parmi les femmes et les enfants?». Le Prophète répondit: «N'es-tu pas content d'être à moi ce qu'Aaron avait été à Moïse, à cette différence près qu'il n'y aura pas de Prophète après moi?»

22- Selon Sahl Ibn Sa'd, le Messager de Dieu dit, le jour de Khaybar: «Je confierai sûrement l'Etendard, demain, à un homme entre les mains duquel le Seigneur accordera la victoire, un homme qui aime Dieu et Son Prophète et que Dieu et Son Prophète aiment». Les gens passèrent la nuit à s'interroger sur l'identité de celui d'entre eux à qui l'Etendard serait confié. Une fois que l'aube se fut levée, ils se hâtèrent chez le Prophète, chacun d'eux espérant être l'heureux élu.

«Où est 'Alî le fils d'Abû Tâlib?» demanda-t-il. Ils lui dirent: «Il souffre d'un mal aux yeux». Il dit: «Faites-le venir». Ils l'amenèrent et le Messager de Dieu projeta un peu de sa salive sur ses yeux et pria pour lui. 'Alî fut rétabli parfaitement, comme s'il ne souffrait de rien, et le Prophète lui remit l'Etendard.

23- Citant Sa'd Ibn Abî Waqqâç, Muslim relate que lorsque le verset: «Venez! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, etc...» (Sourate Âle 'Imran, verset 61) fut révélé, le Messager de Dieu convoqua 'Alî, Fâtimah, al-Hassan et al-Hussayn et dit: «Ô Mon Dieu! ils sont ma Famille».

24- Al-Tirmithî et al-Hâkim confirment, en se référant à Borayda, que le Messager de Dieu dit: «Le Seigneur m'a ordonné l'amour de quatre hommes et m'a déclaré qu'IL les aime». On lui demanda: «Ô Messager de Dieu! Nomme-les». Il répondit: «'Alî en fait partie (il le répéta trois fois), Abû Thârr, al-Miqdâd et Salmân».

25- Abû No'aym rapporte dans "Al-Dalâ'il", en se référant au père de Ja'far Ibn Mohammad que: «Deux hommes ayant eu une altercation, furent amenés devant 'Alî qui s'assit au pied d'un mur». Un homme lui ayant dit: «Le mur va tomber», il répondit: «Va au ... Dieu est le Protecteur». Il jugea entre les deux parties et s'en alla. Le mur tomba après son départ.

26- Al-Tabarânî rapporte dans "Awsat", et Abû No'aym dans "Al-Dalâ'il", en citant Zaydan, que pendant que 'Alî relatait un hadith, un homme l'accusa de parler faussement. 'Alî lui dit: «Pourrais-je appeler l'anathème sur toi, si j'ai menti?». Il répondit: «Appelle-le». 'Alî le maudit, et lorsqu'il se retira de l'endroit sa vue l'avait quitté.

27- Abûl-Qâcim al-Zajjâjî relate dans ses "Dictées" que 'Alî travailla sur les principes de la langue arabe, "La Grammaire de la Langue Arabe".

L`Imam (p) vu par le Prophete(p)


(I)

1- Le titre de la feuille du compte du croyant pieux est l'amour de 'Alî.(71)

2- Il n'y a pas de vrai sabre si ce n'est Thû-l-Fiqâr, et il n'y a pas de vrai jeûne en dehors de 'Alî.(72)

3- Mon porte-étendard dans ce bas-monde et dans l'Au-delà est 'Alî.(73)

4- Mon Seigneur m'a ordonné de refermer toutes les portes à l'exception de celle de 'Alî.(74)

5- Les Véridiques sont au nombre de trois : Le Croyant d'Âle Yâssine, le Croyant d'Âle Pharaon et le meilleur d'entre eux, 'Alî.(75)

6- Quiconque désire vivre comme moi et mourir comme moi, qu'il choisisse pour Maître, après moi, 'Alî.(76)

7- Le crieur criera le Jour de la Résurrection: O Mohammad! Quel meilleur père tu as en la personne d'Ibrâhîm et quel meilleur frère en la personne de 'Alî.(77)

8- Tout Prophète a un successeur et un héritier; or mon successeur et héritier est 'Alî.(78)

9- Mon Dieu ne me laisse pas mourir avant de me montrer la face de 'Alî.(79)

10- Nous avons été créés du même arbre, moi et 'Alî.(80)

11- Le plus savant de ma Umma après moi est 'Alî.(81)

12- Ornez vos réunions avec l'évocation des mérites de 'Alî.(82)

13- Le meilleur juge de ma Ummah est 'Alî.(83)

14- Je suis l'avertisseur et le guide après moi est 'Alî.(84)

15- C'est se soustraire en Enfer que d'aimer 'Alî.(85)

16- De quiconque je suis le Maître, son Maître est aussi 'Alî.(86)

17- Personne n'aurait été digne de Fâtimah, si Allah n'avait créé 'Alî.(87)

18- Je recommande (par testament) à quiconque aura eu foi en moi et m'aura cru la Wilâyah (l'autorité et l'amitié) de 'Alî.(88)

19- Le premier d'entre vous à atteindre le Bassin (le Paradis) est le premier d'entre vous à embrasser l'Islam, en l'occurrence 'Alî.(89)

20- Personne ne traversera le Çirât (la Voie) sans avoir attesté de la Wilayah de 'Alî.(90)

21- Personne ne pourra parler en mon nom en dehors de 'Alî.(91)

22- Le plus malheureux des premiers et des derniers sera l'assassin de 'Alî.(92)

23- Bienheureux est cet arbre du Paradis, dont la racine se trouve dans la maison de 'Alî et dont le branchage est 'Alî.(93)

24- 'Alî est celui qui départage le Vrai et le Faux.(94)

25- 'Alî est le plus grand véridique.(95)

26- 'Alî est celui dont la main est égale à la mienne dans la balance de la justice.(96)

27- 'Alî est mon frère dans ce bas-monde et dans l'Au-delà.(97)

28- 'Alî est le meilleur des hommes, quiconque ne l'admet pas aura été incroyant.(98)

29- 'Alî est la porte de Hottah : quiconque y entre aura été croyant.(99)

30- 'Alî est l'Imâm des vertueux et l'exterminateur des libertins. Quiconque le soutient sera soutenu et quiconque l'abandonne sera abandonné.(100)

31- 'Alî est l'Imâm des pieux, le Commandeur des croyants et le leader des adorateurs assidus dont les visages, les mains et les pieds sont marqués par les traces du wudhû' et témoignent le Jour de la Résurrection de leur piété.(101)

32- 'Alî est à moi ce que Hâroun (Aaron) était à Moussâ (Moïse) ['Alî occupe auprès de moi la même position que Hâroun occupa auprès de Moussâ].(102)

33- 'Alî a un droit sur la Ummah égal au droit d'un père sur son fils.(103)

34- 'Alî est avec le Coran, et le Coran est avec 'Alî.(104)

35- 'Alî et ses Chiites (adeptes) sont ceux qui gagneront (Le Paradis).(105)

36- 'Alî est la Porte de mon Savoir et l'interprète, auprès de ma Ummah, de ce qui m'a été révélé.(106)

37- 'Alî: l'aimer est un signe de Foi et le détester, un signe d'hypocrisie (l'amour de 'Alî équivaut à la Foi).(107)

38- 'Alî est (le critère de la répartition ) le Répartiteur des gens entre le Paradis et l'Enfer.(108)

39- 'Alî occupe parmi les hommes une place équivalente à celle qu'occupe le verset: «Dis: Allah est Un» dans le Coran.(109)

40- 'Alî est un bien-aimé entre deux amis intimes: moi et Ibrâhîm.(110)

41- 'Alî, quiconque se sépare de lui se sera séparé de moi; or quiconque se sépare de moi, se sera séparé d'Allah.(111)

42- 'Alî est de moi et je suis de 'Alî, et il est le Maître de tout croyant après moi.(112)

43- 'Alî est le plus aimé d'Allah et de Son Messager, de toute la créature d'Allah. [De toute la créature d'Allah, 'Alî est celui qui est le plus aimé d'Allah et de Son Messager].(113)

44- 'Alî: l'évoquer est un acte de piété et regarder son visage est un acte de piété.(114)

45- 'Alî: L'aimer est un bon acte dont l'effet ne sera pas effacé par un mauvais acte.(115)

46- 'Alî jouit de la même position que la Ka'bah.(116)

47- 'Alî est à moi ce que ma tête est à mon corps.(117)
(II)

Le Prophète (P) a dit:

- Le meilleur de vos hommes est 'Alî Ibn Abî Tâlib, les meilleurs de vos jeunes sont al-Hassan et al-Hussain et la meilleure de vos femmes est Fatimah fille de Mohammad.(118)

- Allah m'a ordonné de marier Fâtimah à 'Alî.(119)

- Quiconque m'aime, qu'il aime 'Alî aussi, et quiconque met 'Alî en colère m'aura mis en colère moi aussi, et quiconque me met en colère, aura mis Allah en colère, et quiconque met Allah en colère ira en Enfer.(120)

- Le Coran est descendu selon sept lectures dont chacune a un sens apparent et un sens caché, et 'Alî Ibn Abî Tâlib possède la science du sens apparent et du sens caché.(121)

- «O Fatimah! Je t'ai mariée à quelqu'un qui est Maître (Sayyed) dans ce monde et qui sera parmi les pieux dans l'autre monde. O Fatimah! Lorsqu'Allah a voulu que je te marie à 'Alî, IL a ordonné à Jibrâ'îl (l'Ange Gabriel) de se préparer dans le 4ème Ciel où il a disposé les anges en rangées, a fait un prône et t'a marié ainsi à 'Alî.

Puis Allah a ordonné aux arbres du Paradis de porter des ornements et des robes pour les répandre sur les anges. Ceux, parmi ces derniers, qui ont eu la chance d'en avoir plus que d'autres, en seront fiers jusqu'au Jour de la Résurrection». Selon Om Salama, Fâtimah (p) s'enorgueillissait devant les autres femmes d'avoir été la première à faire l'objet du prône de Jibrâ'îl.(122)
(III)

Selon Ibn Mas'ûd:

- Un jour le Messager d'Allah (P)se rendit chez Om Salama. En y voyant venir 'Alî à son tour, il (P) dit: «O Om Salama! Voilà, par Allah, l'exterminateur des déviationnistes, des renégats et des hérétiques après moi».(123)

- Ibn Mas'ûd a relaté: «La première chose que j'ai apprise sur le Messager d'Allah (P), c'était lorsque, venant avec mes oncles à la Mecque, on nous a orientés vers al-'Abbâs Ibn 'Abdul-Muttalib. Alors que nous étions assis avec lui à Zam-Zam, un homme est entré (à la Ka'bah) par la porte de Safâ (....). Il portait deux chemises blanches et il brillait comme la pleine lune.

A sa droite marchait un garçon imberbe, le visage beau, adolescent ou pubère; et derrière lui, le suivait une femme qui voilait ses beautés. Il se dirigea vers la Pierre Noire et l'embrassa. Le garçon, puis la femme, ont fait de même. Il accomplit ensuite sept tours autour de la Ka'bah, avec le garçon et la femme. Après quoi, il embrassa le Rukn (le Pilier) et levant les mains, il prononça le Takbîr (dire Allâhu Akbar = Allah est le plus Grand).

Le jeune homme se mit debout à sa droite, et levant les mains dit le Takbîr, et la femme à sa gauche accomplit le même rite. L'homme prolongea le qiyâm (la position debout ou station debout) avant de s'incliner longuement, puis de se redresser le buste et faire le qunût (lever les deux mains vers le ciel) pendant qu'il était debout. Puis il se prosterna et avec lui le garçon et la femme qui firent tout ce qu'il fit.

Surpris de voir ces gestes que nous n'avions jamais vus avant à la Mecque, et que nous avons désavoués, nous nous sommes adressés à al-'Abbâs: «O 'Abu-l-Fadhl! Nous n'avons pas connu cette religion chez vous avant! S'est-il passé quelque chose de nouveau ?». Al-'Abbâs répondit: «Oui, par Dieu! Ne le savez-vous pas?». «Non!», répondîmes-nous. Al-'Abbâs expliqua: «Cet homme est Mohammad Ibn 'Abdullâh, mon neveu. Le garçon est 'Alî Ibn Abî Tâlib. La femme est Khadîjah Binta Khuwaylid. Par Dieu! Personne d'autre que ces trois sur la terre n'adore Dieu selon cette religion».(124)

Selon Jâbir Ibn 'Abdullâh :

- Jâbir Ibn 'Abdullâh rapporte: J'ai entendu le Prophète (P) dire à l'Imâm 'Alî (p): «O 'Alî! Les gens sont issus de divers arbres, tandis que moi et toi descendons d'un même et seul arbre» et le Messager d'Allah(P) de réciter ce verset coranique: «... des jardins plantés de vignes, de céréales et de palmiers - disposés en touffes ou bien dispersés - Ils sont tous arrosés avec la même eau ...» (Sourate al-Ra'd; Le Tonnerre, 13:40).(125)

- Selon Jâbir Ibn 'Abdullâh, le Messager d'Allah (P) a dit à l'Imâm 'Alî (p): «Tu es à moi ce que Hârûn fût à Moïse, à cette différence qu'il n'y a pas de Prophète après moi».(126)

- Jâbir Ibn 'Abdullâh témoigne: J'ai entendu le Messager d'Allah(P) dire: «Je suis la Cité du Savoir et 'Alî (p) en est la Porte. Quiconque recherche le Savoir, qu'il entre donc par la Porte».(127)

- Jâbir Ibn 'Abdullâh rapporte: J'ai entendu le Messager d'Allah (P) dire, en tenant la main de 'Alî (p), le jour de Hudaybiyyah: «Voilà l'Emir des vertueux, l'exterminateur des libertins. Sera soutenu quiconque le soutiendra, et abandonné quiconque l'abandonnera. Je suis la Cité du Savoir et 'Alî en est la Porte. Quiconque recherche la Maison, qu'il entre donc par la Porte».(128)

- Jâbir Ibn 'Abdullâh rapporte: Un jour nous étions chez le Prophète (P) et 'Alî (p) entra. Le Prophète (P) a dit alors: «Par Celui Qui dispose de mon âme! Cet homme et ses Chiites (partisans) seront les vainqueurs le Jour de la Résurrection».

Et là le verset suivant a été révélé: «... Ceux qui croient et qui font des oeuvres bonnes: voilà le meilleur de l'Humanité». (Sourate al-Bayyinah; 98: 7). Depuis lors, chaque fois que les Compagnons voyaient venir 'Alî (p), ils disaient: «Le meilleur de l'Humanité arrive».(129)

- Jâbir Ibn 'Abdullâh rapporte: Le Messager d'Allah (P) a dit: «'Ali Ibn Abî Tâlib (p) est le détenteur de mon Bassin, le Jour de la Résurrection. Ce bassin comptera des coupes aussi nombreuses que les étoiles du ciel. Mon Bassin sera aussi grand que la distance entre Al-Jâbiyah (un village de Damas) et Sanaa (la capitale du Yémen)».(130)

- Selon Jâbir Ibn 'Abdullâh: Un jour le Messager d'Allah (P) demanda à (son oncle) al-'Abbâs Ibn 'Abdul-Muttalib: «Veux-tu garantir ma dette et mes promesses?». Al-'Abbâs s'excusa: «Non, je ne le peux pas». Son fils 'Abdullâh Ibn 'Abbâs se fâcha alors et lui dit: «Quel vieillard tu es! Le Messager d'Allah (P) t'appelle à acquitter sa dette et ses engagements!».

Al-'Abbâs lui répondit: «Laisse-moi tranquille! Mon neveu fait la course contre le vent». Le Messager d'Allah (P) formula la même demande en l'adressant cette fois-ci à 'Alî (p), lequel répondit sur-le-champ: «Oui, je m'en occupe».(131)

- Jâbir Ibn 'Abdullâh rapporte: Le Messager (P) a dit: «Que cessent (leurs méfaits) les Banû Walî'ah! Autrement, je leur enverrai un homme qui est comme moi-même, il tuera leurs combattants et prendra en captivité leurs progénitures». Le voilà (et le Prophète (P) de poser sa main sur l'épaule de 'Alî Ibn Abî Tâlib (p)).(132)

- Jâbir Ibn 'Abdullâh rapporte: Un jour nous étions assis chez 'Omar Ibn al-Khattâb (lorsqu'il était devenu calife). Ka'b al-Ahbâr (le chef suprême des Gens du Livre) se leva et demanda: «Quels étaient les derniers mots du Messager d'Allah (P)?». 'Omar lui dit: «Demande-le à 'Alî».

Ka'b al-Ahbâr questionna: «Où est-il?». «'Ail est ici. Le voilà», répondit 'Omar. Ka'b al-Ahbâr posa la question à 'Alî (p), lequel expliqua: «Lorsque je l'ai mis contre ma poitrine, il posa sa tête sur mes épaules et dit: «La prière! La prière!». Ka'b al-Ahbâr approuva en signe de satisfaction et confirma: «Oui, en effet, de cette façon meurent les Prophètes. Ils ont reçu l'ordre d'agir ainsi, et ils sont envoyés sur la base de ce principe». Puis il demanda encore: «Et qui lui appliquait alors le lavage rituel?». 'Ali (p) répondit: «C'est moi qui le lavait à ce moment-là».(133)

- Selon Jâbir Ibn 'Abdullâh: Le Jour de la Campagne de Khaybar, le Messager d'Allah (P) envoya un combattant pour faire face à l'ennemi. Mais ce combattant se dégonfla. À ce moment-là, Mohammad Ibn Maslamah revint (du combat) et dit: «O Messager d'Allah! Je n'avais jamais vu une chose pareille à ce que j'ai vu aujourd'hui (la puissance de l'ennemi)! Même Mahmûd Ibn Maslamah a été tué!».

Le Messager d'Allah (P) a commandé alors à ses hommes: «Evitez la rencontre avec les ennemis et demandez à Allah la sécurité. Car vous ne savez pas à quelles épreuves ils vous soumettront. Si pourtant, vous veniez à les rencontrer dites: "O Allah! Tu es notre Seigneur et Le leur. Tu disposes de nos destins et des leurs. Extermine-les Toi-même". Puis assoyez-vous par terre. Si malgré cela ils s'apprêtent à vous attaquer, relevez-vous et criez "Allâhu Akbar"».

Et le Messager d'Allah (P) d'ajouter: «Demain je leur enverrai un homme qui aime Allah et Son Messager, lesquels le lui rendent. Il ne reculera jamais. Allah accordera la victoire par lui». Tout le monde se sentit honoré (par cette nouvelle). 'Alî (p) était ce jour-là chassieux. Le Messager d'Allah(P) lui a ordonné: «Marche (sur les ennemis)». 'Alî (p) lui a demandé: «Pour quel objectif?».

«Pour qu'ils attestent qu'il n'y a pas de dieu en dehors d'Allah et que je suis le Messager d'Allah. S'ils acceptent, ils m'auront évité l'effusion de leur sang et la confiscation de leurs biens. Pour le reste, Allah s'occupera de leur compte». 'Alî (p) alla à leur rencontre et Allah lui accorda la victoire effectivement.(134)

- Selon Jâbir Ibn 'Abdullâh: 'Ali(p) a porté seul la porte de Khaybar lorsqu'il a conquis cette citadelle. D'autres ont essayé par la suite de la porter. Il a fallu quarante hommes pour cette tâche (que 'Alî (p) avait accomplie tout seul)(135).

- Selon Jâbir Ibn 'Abdullah: Le Messager d'Allah (P) avait dit un jour à 'Alî (p): «Que la Paix soit sur toi, ô père des deux bouquets(136). Je te recommande tous les biens pour mes deux bouquets dans ce monde.

Car, bientôt tes deux piliers vont lâcher et c'est Allah qui s'occupera de toi après moi». Lorsque le Prophète (P) décéda, 'Alî (p) a dit: «Voici l'un des deux piliers dont le Prophète (P) a parlé». Et quand Fâtimah (p) mourut à son tour, 'Alî (p) a commenté: Voilà le second pilier dont le Prophète(P) a parlé».(137)

- Selon Jâbir Ibn 'Abdullâh, le Messager d'Allah (P) a dit: «Allah - IL est Puissant et Très-Haut - a déposé la progéniture de tout Prophète dans son épine dorsale, excepté moi dont IL a placé la progéniture dans l'épine dorsale de 'Alî Ibn Abî Tâlib».(138)

44 Hadiths de L’Imam Ali (AS)

Au Nom de Dieu, Le Clément, Le Miséricordieux


1. La négligence pour ce monde est une perte et pour l'Aude-là apportera des regrets.

2. La perfection est dans trois choses : la patience dans les malheurs, la retenue dans les désirs, la sollicitude envers les nécessiteux.

3. L'homme est mesuré par sa parole et est évalué par ses actions, dis donc ce qui a le plus de poids et fais ce qui a le plus de valeur.

4. Qu'est donc étrange l'apathie de ceux qui jalousent les corps sains.

5. Le temps vieillit les corps, renouvelle les espoirs, rapproche de la mort et nous éloigne des désirs.

6. Le temps c'est deux jours, un jour à ton avantage, un jour à ton désavantage. Ainsi, le jour qui est à ton avantage, ne le méprise pas et le jour qui est à ton désavantage, endure-le avec patience.

7. Les grâces, si elles sont prolongées, sont ignorées et si elles sont perdues, elles deviennent connues.

8. L'intelligence ne s'abandonne pas à la violence et ne se laisse pas aller à la faiblesse.

9. Sache que parmi les malheurs il y a la misère, et pire que la misère, la maladie du corps, et pire que la maladie du corps, la maladie du cœur.

10. Prenez garde de ne pas trop manger, cela durcit le cœur, rend paresseux pour la prière, c'est malsain pour le corps.

11. Le plus incapable des hommes est celui qui pourrait corriger ses défauts et qui ne le fait pas.

12. L'homme dont les actions sont les plus méritoires est celui qui patiente si on retarde le paiement de ce qu'on lui doit, qui pardonne si on s'oppose à lui, qui remercie si on lui donne.

13. Certes la dépense des biens dans l'obéissance à Dieu apporte les plus grandes grâces, et sa dépense dans la désobéissance à Dieu apporte les plus grandes souffrances.

14. Certes il y a autant de mal dans l'injustice que de bien dans la justice.

15. Certes Dieu, qu'Il soit exalté, donne la jouissance de la vie de ce monde à celui qu'Il aime et à celui qu'Il n'aime pas, mais Il ne donne la religion qu'à celui qu'Il aime.

16. Certes l'ennemi de Mohammad, que la paix de Dieu soit sur lui et sa Famille, est celui qui désobéit à Dieu; même s'il fait partie de ses proches.

17. Certes, la piété aujourd'hui est appui et protection, demain ce sera le chemin vers le Paradis, son passage sera simple, et celui qui le traversera sera gagnant.

18. Les vrais croyants ont compris la brièveté de la vie ici-bas et la longévité dans l'autre monde. Ils partagent cette vie avec les gens de ce monde mais les gens de ce monde dans l'autre monde ne le suivront pas.

19. Certes, un groupe de gens adorent Dieu, qu'Il soit exalté, par envie, c'est là l'adoration des commerçants, d'autre l'adorent par crainte, c'est là l'adoration des esclaves, d'autres l'adorent par reconnaissance, c'est l'adoration des hommes libres.

20. Certes, la science guide, dirige et sauve; l'ignorance égare, trompe et ruine.

21. Certes, la nuit et le jour agissent sur toi, agis donc durant la nuit et le jour; de même, ils prennent de ta vie, tire donc quelque chose de la nuit et du jour.

22. Si Dieu vous accorde une grâce, soyez-en reconnaissants.

23. Si tu fais en sorte que ta religion suive ta vie d'ici-bas, tu perceras ta religion et ta vie d'ici-bas et tu seras dans l'autre monde parmi les perdants.

24. Si tu fais en sorte que ta vie d'ici-bas suive ta religion, tu possèderas ta religion et ta vie d'ici-bas et tu sera dans l'autre monde parmi les gagnants.

25. Certes, si tu es humble, Dieu t'élèvera.

26. Certes, si tu es orgueilleux, Dieu t'humiliera.

27. Certes, tu es mesuré par ton intelligence, développe la donc par la science.

28. Certes, rien ne t'enrichira après la mort, à part les bonnes actions, dote-toi donc de bonnes actions.

29. Vraiment, l'obtention d'une bonne morale vous est plus nécessaire que l'obtention de l'or et de l'argent.

30. Vraiment, vous serez pris selon vos paroles, ne parlez donc que bien.

31. Vraiment, vous serez rétribués selon vos action, n'agissez donc que bien.

32. Le plus grand mal qui peut atteindre les savants c'est l'amour du pouvoir.

33. Vraiment si vous vous soumettez aux crises de colère, il vous arrivera des dommages.

34. Le cœur des jeunes est comme une terre vierge, quelque soit ce qu'on y plante, elle l'accepte.

35. Si tu vois que Dieu, qu'Il soit exalté, te réjouit par Son rappel, c'est qu'Il t'aime.

36. Le plus grand mal qui peut atteindre les dirigeants, c'est la faiblesse dans la politique.

37. Si tu vois que Dieu, qu'Il soit exalté, t'afflige, c'est qu'Il te déteste.

38. Si l'intelligence vient à manquer, les abus s'augmentent.

39. Si tu as des manques ici-bas, ne t'afflige pas et si tu fais le bien, ne le rappelle pas.

40. Si tu as écrit un livre, relis-le avant de l'achever, car par cela tu parachèves ton intelligence.

41. Entre le savoir et la fortune que choisir ?

Un groupe de dix individus instruits ont posé à l’Imam Ali (p) la question suivante en lui demandant de donner une réponse différente à chacun d’eux :

- Qu’est-ce qui est mieux, le savoir ou la fortune, et pourquoi ?
- L’Imam Ali (p) a répondu :

a- Le savoir est le legs des prophètes, la fortune l’héritage des Pharaons. Par conséquent, le savoir est mieux que la fortune.
b- Vous devez assurer votre fortune, alors que le savoir vous assure. Par conséquent le savoir est mieux que la fortune.
c- L’homme fortuné a beaucoup d’ennemis, alors que l’homme de savoir a beaucoup d’amis. Par conséquent, le savoir est mieux.
d- Le savoir est mieux que la fortune car le premier augmente lorsqu’on l’offre, alors que la seconde décroît.
e- Le savoir est mieux parce que la personne instruite peut être généreuse (de sa connaissance), alors que la personne fortunée peut être avare (de sa fortune)
f- Le savoir est mieux, car il ne peut pas être volé, alors que la fortune peut l’être.
g- Le savoir est mieux car le temps ne peut pas l’user, alors que la fortune peut être érodée à la longue et disparaître.
h- Le savoir est mieux parce qu’il est sans bornes alors que la fortune est limitée et vous pouvez même la compter.
i- Le savoir est mieux, parce qu’il illumine l’esprit, alors que la fortune l’obscurcit.
j- Le savoir est mieux, car il a inspiré à notre Prophète (P) que nous restons des humains, lorsqu’il s’est adressé à Allah : «Nous T’adorons, car nous sommes Tes serviteurs », alors que la fortune a conduit Pharaon et Nimroud à avoir la vanité de se proclamer dieux.

N.B. Ce hadith rappelle celui cité par Henri Corbin, dont voici un extrait :

«La Connaissance a plus de prix que les biens matérielles; c’est la Connaissance (la gnose) qui veille sur toi, tandis que toi, tu veilles sur les biens matérielles. La richesse, on la diminue en la dépensant. La Connaissance, on l’accroît en la prodiguant (...). La Connaissance, c’est ce qui juge; la richesse, c’est ce qui est jugé. O Komayl! Le trésor des biens matériels périt, tandis que les gnoses tiques sont des vivants, d’une vie qui permane avec les siècles des siècles. Leurs personnes physiques disparaissent; d’autres qui leur ressemblent en leur coeur, prennent leur place». (entretien de l’Imâm ‘Alî (p) avec Komayl ibn Ziyâd, En Islam iranien, Tom. 1, p. 113)

42.Ô Kumaïl ! Le savoir est plus précieux qui les biens ! le savoir te protège alors que c'est toi qui protège les biens ! Dépensés, l'un sans cesse s'accroît, Tandis que les autres s'épuisent, emportant avec eux ce qu'ils produisent.
41. يَا كُمَيْلُ، الْعِلْمُ خَيْرٌ مِنَ الْمَالِ: الْعِلْمُ يَحْرُسُكَ وَأَنْتَ تَحْرُسُ المَالَ، وَالْمَالُ تَنْقُصُهُ النَّفَقَةُ، وَالْعِلْمُ يَزْكُو عَلَى الاِْنْفَاقِ، وَصَنِيعُ الْمَالِ يَزُولُ بِزَوَالِهِ.

43. l’Imam Ali (as) témoigne :

« Un homme est venu voir le Prophète (P) et lui a demandé de lui apprendre quelque chose grâce auquel, il serait aimé à la fois d’Allah -qu’Il soit exalté- et des gens, sa subsistance augmenterait, il jouirait d’une bonne santé, il vivrait longtemps, et il serait ressuscité avec lui (le Prophète).

Le Messager d’Allah (P) lui dit alors :

Six choses (mérites) requièrent six choses (attitudes) :

a- Si tu veux qu’Allah t’aime, crains-Le et éloigne-toi des péchés
b- Si tu veux que les gens t’aiment, sois bienveillant envers eux et détourne-toi de ce qu’ils possèdent.
c- Si tu veux qu’Allah augmente tes moyens de subsistance, prélèves-y l’impôt légal (Zakât, khoms)
d- Si tu veux qu’Allah t’accorde la bonne santé, fais l’aumône souvent.
f- Si tu veux qu’Allah te prête longue vie, maintiens les contacts avec tes proches parents.
g- Si tu veux qu’Allah te ressuscite avec moi, prolonge ta prosternation (sujûd) devant Allah, l’Unique, le Dominateur) »
(Cité par Safînat al-Bihâr, vol, 1, p. 599)

44. Chaque fois qu’il y a un pauvre qui souffre de faim, c’est parce qu’il y a quelque part un riche qui mange trop.

Que Disent les Non Musulmans a Propos d'Ali


C’est ainsi qu’Allah énonce clairement pour vous Ses versets, peut-être raisonnerez-vous!
(Coran 2:242)

Que Disent les Non Musulmans à Propos d'Ali

Le Premier Successeur du Prophète Mohammad (Que la Paix et le Salut soient sur eux)


L’Imam 'Ali ibn Abi Talib était le successeur du Prophète Mohammad, (que la paix soit sur eux). Voici une sélection de courtes citations à son sujet, venant d’une grande variété de personnalités appartenant à d’autres croyances et comprenant des universitaires, des écrivains,des philosophes, des poètes, des politiciens, et des partisans de l’activisme.

Simon Ockley
(1678-1720) Professeur d’Arabe à l’Université de Cambridge.
“L’un des points caractéristiques méritant d’être notifié est que sa mère le mit au monde à la Mecque, dans la maison sacrée ( la Ka’aba) elle-même; chose qui n’est arrivé pour nul autre personne que lui.”
[History of the Saracens, Londres, 1894, p. 331]

Washington Irving
(1783-1859) Reconnu comme étant le “premier homme de lettre Américain”.
"Il était de la plus noble des branches de la très noble race Qoreich. Il possèdait les trois qualités les plus prisées des Arabes: le courage, l’éloquence, et la générosité. Son esprit intrépide lui avait valu le surnom de Lion de Dieu de la part du Prophète. Les exemples de son éloquence demeurent dans certains versets et paroles conservés parmi les Arabes; et sa générosité s’est manifesté à tous lors du partage, tous les vendredis, de ce qui restait du trésor public parmi les gens. De sa magnanimité, nous avons apporté des exemples répétés; il avait un dégoût certain pour tout ce qui était illégal et vil, et sa conduite était exempte de la moindre chose pouvant ressembler à une quelconque intrigue égoïste."
[Lives of the Successors of Mahomet, Londres, 1850, p. 165]


Robert Durey Osborn
(1835-1889) Commandant de l’état major du Bengale.
“Avec lui périt le plus véridique et le meilleur des musulmans de l’histoire mohammadienne que l’on ait pu garder en mémoire.”
[Islam Under the Arabs, 1876, p. 120]

Dr. Henry Stubbe
(1632-1676) Classiciste, polémiste, physicien, et philosophe.
“Il méprisait pour le monde d’ici-bas, sa gloire et ses fastes, il craignait infiniment Dieu ,donnait beaucoup d’aumônes, et était juste dans toutes ces actions, humble et affable; d’un jugement extrêmement rapide et d’une ingéniosité peu commune, il était extrêmement érudit, non dans les sciences aboutissant à des spéculations mais dans celles tendant à la pratique.”
[An Account of the Rise and Progress of Mahometanism, 1705, p. 83]

Gerald de Gaury
(1897 - 1984) Soldat distingué et diplomate.
“Il était très sage en tant que conseiller et brave au combat, fidèle envers ses amis et magnanime envers ses adversaires. Il est devenu pour toujours le modèle de la noblesse et de la charité musulmane.”
[Rulers of Mecca, London, 1951, p. 49]

Wilferd Madelung
Professeur d’arabe à l’Université d’Oxford
"Face au stratagème des Umayyades prétendant légitimer la souveraineté en Islam en tant que représentants de Dieu sur terre, et en voyant la supercherie des Umayyades, un gouvernement arbitraire et divisé, une rétribution vindicative, ils en sont venus à apprécier son honnêteté, son inflexible dévotion pour que règne l’Islam, son extrême loyauté personnelle, son comportement égalitaire envers tous ses partisans, et sa générosité allant jusqu’à pardonner ses ennemis en défaite."
[The succession to Muhammad: a study of the early caliphate, Cambridge, 1997, pp. 309-310]

Charles Mills
(1788 - 1826) Ecrivain-Historien célèbre de son temps.
“En tant que chef de la famille Hashem , cousin et fils adoptif que respectaient les Arabes …, Il est certes, étonnant qu’‘Ali n’ait pas été fait Calife immédiatemment après la mort de Mohammad. A l’avantage de sa naissance et de son mariage; s’ajoutait aussi sa relation amicale avec le Prophète. Le fils d’Abu Talib était l’un des premiers convertis à l’Islam et Mohammad aimait à l’appeller le Aaron d’un second Moïse. Ses talents d’orateur et son intrépidité en tant que guerrier ont été reconnus par une nation entière, pour laquelle un jugement courageux est une vertue et l’éloquence une sagesse.”
[An history of Muhammedanism, London, 1818, p. 89]


Thomas Carlyle
(1795-1881) Historien écossais, critique, et écrivain sociologue.
“,quant-au jeune ‘Ali, nul n’a été son pareil. Une créature à l’esprit noble, comme il l’a montré lui-même, maintenant et aussi par la suite; plein d’affection, d’une audace fougueuse. Il avait quelque chose de chevaleresque ; brave comme un lion; ayant pourtant une certaine grâce, tel un vrai et attachant, brave homme de la chevalerie chrétienne.”
[On Heroes, Hero-Worship, And The Heroic In History, 1841, Lecture 2: The Hero as Prophet. Mahomet: Islam., May 8, 1840)]

Edward Gibbon
(1737-1794) Considéré comme étant le plus grand historien britannique de notre temps.
"Le zèle et la vertue d’‘Ali n’ont jamais été devancés par aucun nouveau prosélyte .Il réunissait les qualités de poète, de soldat et de saint; sa pensée reste préservée dans un recueil de paroles morales et religieuses; et tous ses opposants, aussi bien dans les combats par l’épée ou la langue, étaient subjugués par son éloquence et ses qualités. Dès la première heure de sa mission jusqu’à la cérémonie de ses funérailles, le Messager na jamais été délaissé par l’ami généreux, qu’il se plaisait à nommer son frère, son successeur, et le fidèle Aaron pour un deuxième Moïse."
[The Decline and Fall of the Roman Empire, London, 1911, volume 5, pp. 381-2]

Philip Khuri Hitti
(1886-1978) Professeur en Langues Sémitiques à L’université de Princeton
“Vayant durant la bataille, sage en conseil, éloquent en discours, fidèle envers ses amis, magnanime envers ses ennemis, il est devenu à la foisle modèle de la noblesse et de la charité musulmane (futuwah) et le Salomon de la tradition arabe, autour de son nom se sont rattachés d’innombrables poèmes, proverbes, récits et anecdotes.”
[History of the Arabs, London, 1964, p. 183]

Sir William Muir
(1819 - 1905) Erudit écossais et homme d’état. Tenant le poste de Secrétaire étranger dans le gouvernement indien, en tant que Lieutenant Gouverneur des Provoinces du Nord-Est.
“Doué d’une intelligence sans faille, chaleureux en affection, et se fiant volontiersà des relations amicales, il était l’adolescent dévoué de coeur et d’esprit au Prophète. Simple, calme et non ambitieux; quand après quelques temps il obtint la direction de la moitié du monde musulman, il ne fit que pousser un soupir.”
[The Life of Mahomet, London, 1877, p. 250]

Un Sermon Sans Points


Le Prophète Muhammad (s) a dit:
Je suis la cité du savoir et Ali en est la porte .
(Sahih al-Tirmidhi, (édition du Caire), Kitab al-Manaqib, vol. 5, p. 637, hadith number 3723)

Un Sermon Sans Points

La connaissance, la sagesse et l' éloquence de l' Imam ‘Ali b. Abi Talib (a) sont bien connues parmi les Musulmans de toutes les écoles de pensée. La démonstration de sa maitrise de la langue Arabe est prouvée dans ce sermon improvisé qui, dans sa forme écrite, se distingue par son absence de points !!

Pourquoi ce sermon est-il si particulier?

Ceux qui connaissent l'Arabe ou au moins savent lire le texte Coranique sont au courant que certaines lettres de l'alphabet Arabe ont des points qui leurs sont associées. Ces lettres sont utilisées tout le temps en Arabe parlé ou écrit, en voici la liste:
ش ب ت ن ض ث ق ف غ خ ج ز ظ ذ ي



Concevoir un texte écrit sur n'importe quel sujet, sans utiliser une de ces lettres, est un travail compliqué. Délivrer un tel sermon sans préparation préalable, comme le faisait l'Imam ‘Ali (a) pour tous ses discours, est véritablement stupéfiant!
[Note: Dans les premiers textes Arabes, la lettre représentant le "taa marbutah" s' écrivait sans points]

Existe-t'il d' autres sermons semblables?

L' Imam ‘Ali (a) avait aussi délivré un magnifique sermon sans utiliser la lettre "alif" !!

Cette lettre de l' alphabet Arabe est sans aucun doute la plus communément employée dans le language courant. Si composer quelques phrases sensées sans utiliser les points est déjà difficile, qu' en est-il de délivrer un sermon, qui soit plein de sagesse et de plusieurs fois la taille de celui que vous venez de voir, sans utiliser un seul alif !!

Ce sermon est habituellement intitulé al-Khutbah al-Muniqah et il est rapporté par plusieurs Savants Musulmans. Parmi les savants Sunnites, nous pouvons citer:

Muhammad b. Muslim al-Shafi’i, Kifayat al-Talib, p. 248
Ibn Abi’l Hadid al-Mu’tazili, Sharh Nahj al-Balaghah, vol. 19, p. 140

Comment l' Imam ‘Ali (a) pouvait-il accomplir ces prouesses?

Le vaste savoir et l' impressionnante éloquence de l' Imam ‘Ali (a) étaient le fruit de sa longue et intime relation avec le Prophète Muhammad (s). Le Prophète (s), avec l' aide de Dieu, a été la source de cette sagesse et de ce savoir et le meilleur des professeurs pour l' Imam ‘Ali (a).


اَلْحَمْدُ لِلّهِ الْمَلِکِ الْمَحْمودِ الْمالِکِ الْوَدودِ، مُصَوِّرِ کُلِّ مَوْلودٍ وَ مَآلِ کُلِّ مَطْرودٍ.
ساطِحِ الْمِهادِ وَ مُوَطِّدِ الْاَطْوادِ وَ مُرْسِلِ الْاَمْطارِ وَ مُسَهِّلِ الْاَوْطارِ، عالِمِ الْاَسْرارِ وَ مُدْرِکِها وَ
مُدَمِّرِ الاَمْلاکِ وَ مُهْلِکِها وَ مُکَوِّرِ الدُّهورِ وَ مُکَرِّرِها وَ مُورِدِ الْاُمورِ وَ مُصْدِرِها، عَمَّ سَماحُهُ وَ
کَمُلَ رُکامُهُ وَ هَمَلَ وَ طاوَعَ السُّؤالَ وَ الْاَمَلَ وَ اَوْسَعَ الرَّمَلَ وَ اَرْمَلَ.
اَحمَدُهُ حَمْداً مَمْدوداً مَداهُ وَ اُوَحِّدُهُ کَما وَحَّدَ الاَوّاهُ، وَ هُوَ اللهُ لا اِلهَ لِلاُمَمِ سِواهُ وَ لا صادِعَ لِما
عَدَّلَه وَ سَوّاهُ.
اَرْسَلَ مُحَمَّداً عَلَماً لِلْاِسْلامِ وَ اِماماً لِلْحُکّامِ، مُسَدِّداً لِلرَّعاعِ وَ مُعَطِّلَ اَحْکامِ وَدٍّ وَ سُواعٍ، اَعْلَمَ وَ
عَلَّمَ وَ حَکَمَ وَ اَحْکَمَ وَ اَصَّلَ الْاُصولَ وَ مَهَّدَ وَ اَکَّدَ الوُعودَ وَ اَوْعَدَ، اَوْصَلَ اللهَ لَهَ الاِکْرامَ وَ اَوْدَعَ
روحَهَ السَّلامَ وَ رَحِمَ آلَهُ وَ اَهْلَهُ الْکِرامَ، مالَمَعَ رِئآلٌ وَ مَلَعَ رالٌ وَ طَلَعَ هِلالَ وَ سُمِعَ اِهْلالٌ.
اِعْمَلوا -رَعاکُمُ اللهُ- اَصْلَحَ الْاَعْمالِ وَ اسْلُکوا مَسالِکَ الْحَلالِ وَ اطرَحوا الْحَرامَ وَ دَعوهُ وَ
اسمَعوا اَمرَ اللهِ وَ عوهُ وَ صِلوا الْاَرْحامَ وَ راعوها وَ عاصوا الْاَهْواءَ وَ اَردَعوها وَ صاهِروا اَهْلَ
الصَّلاحِ وَ الْوَرَعِ وَ صارِموا رَهْطَ اللَّهْوِ وَ الطَّمَعِ وَ مُصاهِرُکُمْ اَطْهَرُ الْاَحْرارِ مولِداً وَ اَسْراهُمْ
سؤدُداً وَ اَحْلاهُمْ مَورِداً وَ ها؛ هُوَ اَمَّکُمْ وَ حَلَّ حَرَمَکُمْ مُملِکاً عَروسَکُم المُکَرَّمَةَ وَ ماهَرَ لَها کَما
مَهَرَ رَسولُ اللهِ اُمَّ سَلَمَةَ وَ هُوَ اَکْرَمُ صِهْرٍ اَوْدَعَ الْاَوْلادَ وَ مَلَکَ ما اَرادَ وَ ما سَها مُمَلِّکُهُ وَ لا وَهِمَ
وَ لا وُکِسَ مُلاحِمُهُ وَ لا وُصِمَ. اَسْئَلُ اللهَ لَکُم اِحمادَ وِصالِهِ وَ دَوامَ اِسْعادِهِ وَ اَلْهَمَ کُلّاً اِصْلاحَ حالِهِ
وَ الْاِعْدادَ لِمَآلِهِ وَ مَعادِهِ، وَ لَهُ الْحَمْدُ السَّرْمَدُ وَ الْمَدْحُ لِرَسولِهِ اَحْمَدَ.

Louange à Dieu: le Roi glorifié, l' affectueux Possesseur, le Concepteur de chaque naissance, le Recours pour tout opprimé, Il a déployé les terres, Il a établi des montagnes inébranlables, Il envoie la pluie, ll allège les difficultés, Il connait et perce les secrets, Il détruit les royaumes et fait disparaitre les biens, Il renouvelle les époques et les fait se répèter, Il est la Source de toute chose et sa Destination. Sa générosité se répand partout et Il prévoit les nuages et leur provision de pluie en quantité suffisante. Il répond à celui qui demande ou espère, répartissant Ses bienfaits avec abondance.

Je lui rends gràce à jamais, je témoigne qu' il est l' Unique tout comme le font ceux qui se tournent vers Lui. Voyez ! Il est Le Dieu, il n' y a aucune divinité d' aucune communauté en dehors de Lui.

Personne ne peut peut contourner ce qu' il a placé et établi. Il a envoyé Muhammad comme le messager exemplaire de l' Islam, un guide pour les dirigeants et un protecteur pour les opprimés, il a démantelé les pouvoirs de Wudd et Sawa` (deux idoles). Il a instruit et éduqué, instauré et perfectionné. Il a établi les fondements et les a adoucis.

Il a insisté sur la récompense promise (au Jour du Jugement) et a mis en garde. Dieu lui offrit les honneurs et accorda la paix à son àme; que Dieu étende sa Misèricorde sur ses descendants et sa Sainte Famille; aussi longtemps que les Guides rayonneront, le Croissant s' élèvera, et la clameur de l' Unicité (La ilaha illa Allah) s' étendra.

Que Dieu vous protège! Oeuvrez dans les meilleurs actions. Engagez vous dans le Bien et rejettez le blàmable. Suivez les commandements de Dieu et soyez y attentifs. Maintenez vos liens familiaux et nourrissez les. Ne suivez pas vos passions et refoulez les. Attachez vous aux gens pieux et droits et fuyez les gens libertins et avides.

Vous avez choisi le plus respectable des hommes libres, le plus généreux et honorable des méritants, né des plus doux père et mère. Voilà qu' il vient à vous, parents, demander votre permission pour épouser sa gracieuse promise. Il a offert sa dot, comme le Messager d' Allah le fit pour Umm Salamah.

Certainement, il [s] était le plus bienveillant des gendres. Le plus tendre pour ses enfants. Il les a marié avec qui il avait décidé. Il n' a pas été troublé pour leur choisir un conjoint ni ne l' a fait sans attention.

Je demande à Dieu, en votre nom, qu' Il bénisse durablement cette union. Que s' accomplissent Ses volontés, et qu' Il puisse inspirer à tous: une remise en question, et une préparation de son propre destin ainsi que de l' au-delà. Remercions Le éternellement et prions pour son Messager Ahmad [s].

Ce sermon a été délivré par l' Imam ‘Ali (a) a l' occasion d' une cérémonie de mariage (nikah), peut-ètre mème son propre mariage. Il a été rapporté par plusieurs Savants tels que:

Muhammad Rida al-Hakimi, Saluni qabl an tafqiduni, vol. 2, pp. 442-3.
Sayyid al-Musawi, al-Qatarah min bihar manaqib Aal-Nabi wa al-`Itrah, vol. 2, p. 179
Hasun al-Dulafi, Fada’il Aal al-Rasul, p. 6