Recueil Des Hadith Du Prophète

                                 

Mohamed b. 'Abdillah b. Ja'far
Al-Khawârizmî et Ibn Shahr Ashûb rapportent qu'il est sorti pour affronter l'ennemi en disant:
A Allah je me plains contre l'agression
Contre les actes de gens aveugles dans la perdition
Ils ont altéré les repères du Coran
Ainsi que la révélation confirmée et clarifiée.
Ils ont aussi déclaré leur impiété et leur despotisme
Ensuite, il livra aux ennemis un combat très dur avant d'être tué par 'Amil b. Nahshal At-Tamîmî. 





Le porteur des connaissances prophétiques
D'après Ar-Râzî (Tafsîr) et Al-Muttaqî al-Hindî (Kanz-Al-'Ummâl) 'Ali (a. s.) dit: «De la science, le Messager d'Allah m'enseigna mille portes (voies). Chacune de ces portes s'est ramifiée en mille portes».
Abût-Tufayl dit: «J'ai assisté à un sermon donné par 'Ali et je l'ai entendu dire: «Demandez-moi à savoir, car par Allah! des événements (choses) qui se produisent d'ici jusqu'au Jugement dernier, il n'y a pas un seul au sujet duquel vous me questionnerez que je ne vous en donne le récit. Demandez-moi à propos du Livre d'Allah car, par Allah, il n'y a pas de verset que je ne sache! Je vous dirai s'il fut révélé de jour ou de nuit dans une plaine ou sur une montagne ...».(252)
D'où le hadîth rapporté par Jâbir b. 'Abdillah: «Je suis la Cité de la science et 'Ali en est la porte (le portail); quiconque désire se rendre à la cité doit passer par la porte». En commentant ce hadîth, Al- Hâkim dit: «C'est un hadîth authentique de par sa chaîne de transmission».(253)
Dans une autre version: «quiconque veut la science qu'il aille voir la porte».(254)
Selon un autre récit: «Le Messager d'Allah (SAW) saisit la main de 'Ali le Jour de Hudaybiyyah et dit: «Voici le Prince des Vertueux, le tueur des Pervers, est victorieux celui qui le soutient; est abandonné celui qui l'abandonne. - Il le disait à haute voix - je suis la Cité de la science et 'Ali sa porte. Quiconque veut la maison qu'il passe par la porte».(255) 








Une deuxième plainte.
Wahb b. Hamzah rapporta ceci:
«J'ai tenu compagnie à 'Ali (r. d.) de Médine à Makkah. J'ai vu de sa part quelque chose que je n'ai- pas aimé et lui ai dit: «Je porterai plainte contre toi lorsque nous serons revenus, auprès du Messager d'Allah (SAW)». Quand je l'ai rencontré je lui ai dit: «J'ai vu ceci et cela de 'Ali». Il me rétorqua alors: «Ne dis pas cela car il est après moi le plus digne de vous (commander)».(227) 








Hadith al-Mawaddah (le Hadith de l'affection)

* Selon al-Chaykh al-Chibrâwî al-Châfi'î: L'imam Ahmad, al-Tabarânî et al-Hâkim ont rapporté d'Ibn 'Abbâs ce témoignage: Lorsque ce Verset coranique: «Dis: Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre amour envers les Proches»(718) a été révélé, on a demandé:
- O Messager d'Allah! Qui sont tes Proches envers qui l'amour nous est obligatoire?
Le Messager d'Allah répondit: «'Alî, Fâtimah et leurs deux enfants».
* Selon l'imam Abû-l-Hassan al-Baghwî, dans son ''Tafsîr'', et citant Ibn 'Abbâs: Lorsque cette Parole d'Allah (le verset de l'affection "Al-Mawaddah"): «Dis: Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre amour envers les Proches» a été révélée, on a demandé au Prophète:
- O Messager d'Allah! Qui sont ceux qu'Allah nous a ordonné d'aimer?
Le Prophète répondit: «'Alî, Fâtimah et leurs deux fils». 






Hadith al-Kisâ' (Hadith du Manteau)
C'est le hadith que le Messager d'Allah a prononcé à propos de 'Alî, Fâtimah, al-Hassan et al-Hussayn lors de la descente du Verset de la Purification.
Les "voies" et les "chaînes de transmetteurs" de ce Hadith sont nombreuses, et sont mentionnées dans beaucoup de livres de hadith et de tafsîr. Nous en citerons ci-après deux, rapportées par Ibn al-Çabbâgh al-Mâlikî,et remontant à Umm Salma. En ce qui concerne le récit relaté par Umm Salama, l'épouse du Prophète, l'imam Ahmad ibn Hanbal cite d'elle ce témoignage:
* Un jour, alors que le Messager d'Allah était dans ma maison, le serviteur a annoncé que 'Alî et Fâtimah étaient à la porte. Le Prophète m'a dit: «Lève-toi! Ecarte-toi des Gens de ma Maison!» Je me suis levée et écartée vers un coin de la maison, tout proche. 'Alî et Fâtimah étaient accompagnés d'al-Hassan et d'al-Hussayn, qui étaient alors de petits garçons. Il a pris al-Hassan et al-Hussayn, les a mis dans son giron, et les a embrassés. Il a étreint 'Alî d'une main, Fâtimah de l'autre, et les a couverts d'un voile noir, en disant: «O Allah, avec Toi, et non pas en Enfer, moi et les Gens de ma Maison!». Umm Salma dit alors: - Et moi, ô Messager d'Allah? Il répondit «Et toi aussi!»(716 
* Et selon al-Wâjidî, dans son livre "Asbâb al-Nuzûl", citant une chaîne de transmetteurs qui remonte à Umm Salma: Le Prophète était un jour chez elle (chez Umm Salma). Fâtimah est venue, avec une marmite contenant du riz cuit avec de l'huile. Lorsqu'elle est venue vers lui, il lui a dit: «Appelle ton mari et les deux enfants!» 'Alî, al-Hassan et al-Hussayn sont entrés et se sont assis, et ils ont commencé à manger, alors que le Prophète était assis sur un banc en pierre, avec sous lui un voile khaybarite [de Khaybar] (...). Le Prophète a enlevé le voile et les en a couverts, et il a dit:

«O Allah! Ce sont les Gens de ma Maison et mes Proches. Eloigne donc d'eux la souillure et purifie-les totalement».

Umm Salma ajoute: J'ai fait pénétrer ma tête (sous le voile) et j'ai dit: Et moi avec vous, ô Messager d'Allah? Le Messager d'Allah a répondu: «Tu es bien (là où tu es)».

Alors, Allah a révélé: «O vous, les Gens de la Maison! Allah veut seulement éloigner de vous la souillure, et vous purifier totalement».(717)


Hadith Al-Amân Min Al-Ikhtilâf (Assurance Contre La Discordance)(713)

Dans ce hadith, le Prophète explique le rôle doctrinal et politique des Ahl-ul-Bayt. En effet, le danger le plus grave qui menace la Ummah est toujours la division et le désaccord dans l'opinion et la tendance politique. Le Prophète craignait pour sa Ummah un tel malheur. Aussi travailla-t-il en vue de son unité et de sa cohésion idéologique et politique. Pour ce faire, il incita la Ummah à s'attacher aux Gens de sa Maison et à se référer à eux en cas de différend. C'est pour cela qu'il présentait les Ahl-ul-Bayt comme étant liés au Saint Coran, dont ils ne se sépareraient pas jusqu'au Jour du Jugement, et comme l'«Arche de Nûh» et la «Porte du Pardon». Et, dans le présent hadith, il les décrit comme étant le cadre rassembleur et l'axe unificateur de la Ummah, et indique que l'attachement à eux et la marche sur leurs traces constituent une garantie contre les dissensions et les différends.

«De même que les étoiles sont une garantie pour les habitants de la terre contre la noyade, de même les Gens de ma Maison sont une garantie pour eux contre les désaccords».(714)

* Selon l'Imam 'Alî, cité par Muhib al-Dîn al-Tabarî: Le Prophète dit:

«Les étoiles sont une assurance pour les habitants des cieux: si elles venaient à disparaître, ceux-ci disparaîtraient également. De même, les Gens de ma Maison sont une assurance pour les habitants de la terre: s'ils venaient à disparaître, les habitants de la terre disparaîtraient aussi."»

(Al-Tabarânî note que ce hadith a été rapporté par Ahmad ibn Hanbal dans "Al-Manâqib")(715)
  


Quelques hadiths célèbres

Hadith al-thaqalayn
Je suis sur le point d'être rappelé (par Allah) et de répondre (à ce rappel). Je vous laisse les Thaqalayn (les deux Poids): le Livre d'Allah et ma Famille, les Gens de ma Maison. Celui Qui est Doux (Allah) m'a informé qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi près du Bassin (jusqu'au Jour du Jugement). Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi.(705) (Cité par Ahmad ibn Hanbal)

* Selon al-Chibrâwî al-Châfi'î, dans son livre "Al-At-hâf bi-Hobb al-Achrâf": Muslim, al-Tirmithî... et al-Hâkim... ont rapporté ce témoignage de Zayd ibn al-Arqam: «Un jour, le Messager d'Allah a prononcé un discours au milieu de nous. Après avoir loué et remercié Allah, il (P) a dit:

«O gens! Je suis un être humain. Bientôt, un Messager de mon Seigneur viendra, et je répondrai. Je vous laisse les (deux) Thaqalayn: le premier est le Livre d'Allah, dans lequel il y a la Bonne Orientation et la Lumière. Prenez donc le Livre d'Allah et attachez-vous y fermement!» Et il ajouta: «Et les Gens de ma Maison. Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Maison !»(706)

* Toujours selon al-Chibrâwî, et selon une autre version:

«Je vous laisse deux choses: si vous les suivez, vous ne serez jamais égarés. Ce sont le Livre d'Allah et les Gens de ma Maison (selon un autre récit: Ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent vers moi près du Bassin. Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi).»(707)

 
* Al-Chibrâwî a écrit également: Ibn Hajar a dit, dans "al-Çawâ'iq": Le Prophète a dénommé "Thaqalayn", le Coran et sa Famille, car le "Thaqal" est toute chose de première importance et envers laquelle on a beaucoup de gratitude. Or, ces deux-là le sont aussi, car chacun d'eux est le "métal" (la substance même, l'essence) des Sciences religieuses et des Secrets rationnels légaux. C'est pourquoi il a incité à suivre leur exemple. On dit aussi qu'ils ont été appelés "al-Thaqalayn" à cause de l'obligation de respecter leurs droits. Et puis, celui des deux sur lequel l'accent a été mis représente ceux qui connaissent le Livre d'Allah et qui sont très attachés à la Sunnah de Son Messager, car ce sont eux qui ne se séparent pas du Livre jusqu'au Bassin.(708)

* D'après al-'Allâmah al-Fairûzabâdî, le Hadith de Thaqalayn a été relaté par Muslim dans son "Çahîh", Ahmad ibn Hanbal dans son "Çahîh" (Tom. IV, p. 366), al-Bahayqî dans ses "Sunan" (Tom. II, p. 148 et Tom. VII, p.30) al-Darâmî dans ses "Sunan" (Tom. II, p. 45 et Tom. VII p. 102), al-Tahâwî dans "Muchkil al-Athâr" (Tom. IV, p. 368), al-Tirmithî dans son "Çahîh" (Tom. II, p. 308), Ibn al-Athîr al-Jazarî dans "Asad al-Ghâbah" (Tom.II, p. 12), al-Siyûtî dans "Al-Dur al-Manthûr" en marge du tafsîr (exégèse) du Verset d'al-Mawaddah (Sourate al-Chûrâ). Il est également relaté dans "Mustadrak al-Çahîhayn" (Tom. III, p. 109). L'a relaté également al-Nisâ'î (ou Nasâ'î) dans ses "Khaçâ'iç" (p. 21), et dans "Mustadrak al-Çahîhayn" (Tom. III, p. 148), ainsi que dans "MusnadAhmad ibn Hanbal" (Tom. III, p. 17) où il est rapporté du Prophète par Abû Sa'îd al-Khidrî:

«Je suis sur le point d'être rappelé et de répondre (à ce rappel); je vous laisse les Thaqalayn: le Livre d'Allah - IL est Puissant et Glorifié - et ma Famille. Le Livre d'Allah, une corde tendue du Ciel à la terre, et ma Famille, les Gens de ma Maison. Celui Qui est Doux m'a informé qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi auprès du Bassin. Regardez donc bien comment vous vous comporterez avec eux après moi».

Ce hadith est relaté aussi par Ahmad ibn Hanbal dans son "Musnad" (Tom. IV, p. 371 et Tom. V, p. 181), Abû No'aym dans "Hulyat al-Awliyâ'" (Tom. I, p. 355), et "Kanz al-'Ummâl" (Tom. I, p. 96), al-Haythamî dans son "Majma'" (Tom. IX, p. 64 et Tom. IX, p. 163) et dans "Al-Çawâ'iq al-Muhriqah" d'Ibn Hajar (p. 75).(709)

* Selon Râfi', le serviteur d'Abû Tharr, cité par al-Chibrâwî al-Châfi'î: «Un jour, Abû Tharr est monté sur le seuil de la Ka'bah et a tenu l'anneau de la porte, en s'écriant: "O gens ! Celui qui me reconnaît, tant mieux. Et celui qui ignore qui je suis, qu'il sache que je suis Abû Tharr! J'ai entendu le Messager d'Allah dire:

«Les Gens de ma Maison sont comme le Bateau de Nûh (Noé). Celui qui y monta fut sauvé, et celui qui le manqua fut jeté dans le Feu».

J'ai également entendu le Messager d'Allah dire:

«Considérez que les Ahl-ul-Bayt sont par rapport à vous ce que la tête est au corps, et ce que les yeux sont à la tête, car le corps ne peut trouver le bon chemin que grâce à la tête, et la tête ne peut trouver son chemin que grâce aux yeux».(710)

* Selon Abû No'aym, citant Sa'îd ibn Jubayr, citant Ibn 'Abbâs, le Messager d'Allah a dit:

«Les Gens de ma Maison sont auprès de vous comme le Bateau de Nûh: celui qui y est monté a été sauvé, et celui qui l'a manqué s'est noyé».(711)

* Toujours selon Abû No'aym, ce Hadith est relaté par al-Hâkim dans "Mustadrak al-Çahîhayn" (Tom. II, p. 343) et qualifié de hadith sain (Çahîh) selon la condition de Muslim, et il est rapporté par al-Muttaqî dans "Kanz al-'Ummâl" (Tom. VI, p. 216) et par al-Haythamî dans son "Majma'" (Tom. IX, p.168). Il est aussi relaté par Muhib al-Dîn al-Tabarî dans ses "Thakhâ'ir" (P. 20). Il est relaté par al-Khatîb al-Baghdâdî dans son "Ta'rîkh" (Tom. XII, p. 19).(712)

A Ibn Mas'ûd
O Ibn Mas'ûd! Méfie-toi de l'ivresse de la faute (péché), car celle-ci engendre une ivresse pareille à celle que suscite le vin ou même plus enivrante. Et là comme Allah - IL est Sublime - le dit: «sourds, muets, aveugles, ils ne reviendront jamais à Allah»(698) et «Nous avons embelli ce qui se trouve sur la terre pour voir quel est celui d'entre eux qui agit le mieux, puis, Nous transformerons sa surface en un sol aride». (Sourate 18, verset 7-8)(699)

O Ibn Mas'ûd! Lorsque tu accomplis une oeuvre bonne, fais-le uniquement et sincèrement pour (l'amour d') Allah, car IL n'accepte de Ses serviteurs que les actes accomplis purement et sincèrement pour Lui plaire, puisqu'IL dit: «Nul ne sera récompensé de Lui, par un bienfait, sinon celui qui aura uniquement recherché la Face de son Seigneur, le Très-Haut : son désir sera bientôt comblé». (Sourate 92, verset 19-21)(700)

O Ibn Mas'ûd! Si tu accomplis une oeuvre bonne et que tu le fasses dans un dessein autre que la satisfaction d'Allah, ne t'attends guère à en être spirituellement récompensé, car Allah dit: «(Leurs actions sont vaines) et Nous n'attribuons aucun poids à celles-ci le Jour de la Résurrection». (Sourate 18, verset 105)(701)

O Ibn Mas'ûd! Multiplie les bonnes oeuvres et les actes de bienfaisance, car le bienfaiteur et le malfaiteur auront des regrets (le Jour de la Résurrection): le premier regrettera: «Si j'avais accompli plus de bonnes oeuvres!» et le malfaiteur: «Ah! J'ai failli à mon devoir!». La preuve en est cette Parole d'Allah - le Très-Haut - : «Non! J'en jure par l'âme prompte à se blâmer». (Sourate 75, verset 2)(702)

O Ibn Mas'ûd! Gare à toi de commettre un péché secrètement ou publiquement, majeur ou mineur, car Allah te vois où que tu sois et «Où que vous soyez, IL est avec vous». (Sourate 57, verset 4)(703)

O Ibn Mas'ûd! Crains Allah dans le secret et en public, sur la terre ferme et dans la mer, la nuit et le jour, car IL dit: «Il n'y a pas d'entretien à trois où IL ne soit le quatrième, ni à cinq où IL ne soit le sixième. Qu'ils soient moins ou plus nombreux, IL est avec eux là où ils se trouvent». (Sourate 58, verset 7)(704)


Abû Tharr vu par le Prophète (P)

(Etant donné que le Saint Prophète était doué de prescience, il prédit à Abû Tharr, à diverses reprises, les événements futurs et les malheurs qui allaient le frapper personnellement par la suite.
Ainsi, selon "Musnad Ahmad Ibn Hanbal", un jour Abû Tharr, épuisé après de longues heures de prêche, se rendit au masjid et s'y endormit profondément. Le Prophète voulant lui exprimer sa sympathie pour ses efforts louables pour la Cause d'Allah, se dirigea lui aussi vers le masjid. Il (le Prophète) le réveilla et lui dit:
«O Abû Tharr! Que feras-tu si l'on venait à te chasser de ce masjid un jour?»
Abû Tharr répondit sans hésiter: "O Maître! Si cela venait à arriver un jour, je dégainerais mon épée et je trancherais la tête de celui qui essaiera de me faire quitter le masjid".
Le Prophète lui dit:
«Non, Abû Tharr! Ne fais pas cela, mais arme-toi plutôt de patience dans de telles circonstances. Va là où on t'enverra et marche vers l'endroit où on te conduira».
* Selon al-'Allâmah al-Majlicî, un jour le Prophète dit à Abû Tharr:
«O Abû Tharr! Tu vivras seul, tu mourras seul et tu seras ressuscité seul. Tu mourras seul dans l'exil. Quelques Irakiens te laveront, te mettront en linceul et t'enterreront». (Anwâr al-Qulûb).
* Toujours selon al-'Allâmah al-Majlicî, un jour 'Othmân et Abû Tharr étaient entrés en discutant dans la Mosquée du Prophète. Là ils virent le Messager d'Allah assis, penché sur un coussin. Ils se dirigèrent tous deux vers lui. Peu après, 'Othmân quitta le lieu. Le Prophète dit alors à Abû Tharr:
«O Abû Tharr! De quoi parlais-tu avec 'Othmân?».
Abû Tharr répondit: - Nous discutions d'un verset du Saint Coran. Le Prophète dit:
«O Abû Tharr! Un jour, pas très lointain, viendra où un différend sérieux surgira entre vous deux, et où chacun de vous deux, sera l'ennemi juré de l'autre. A cette époque-là l'un de vous sera l'oppresseur et l'autre l'opprimé. Abû Tharr! Tu ne devras jamais t'abstenir de dire la vérité, quelle que soit l'oppression de la tyrannie sur toi». (Hayât al-Qulûb).

Le Saint Prophète me dit alors: «Je te conseille de:
Craindre Allah, car cette crainte est à la base de tous bons actes;
Réciter le Saint Coran, car il est la source de la lumière pour toi sur la terre et ta mention favorable dans le ciel;
Ne pas rire trop, car rire beaucoup fait mourir le coeur et fait perdre au visage sa brillance;
Garder le silence le plus souvent, cela t'évitera beaucoup d'ennuis;
Etre l'ami des déshérités et les fréquenter;
Regarder toujours ceux qui sont moins favorisés que toi économiquement, et non ceux qui sont plus riches que toi;
Bien traiter tes proches (parents), même s'ils ne se montrent pas très amicaux envers toi;
Ne craindre aucune censure, si ton action est accomplie pour la cause d'Allah;
Dire la vérité, si amère soit-elle». 


Abû Tharr, Rapporteur du Hadith
 du Prophète (P)
(La narration des Traditions (Hadith) est une discipline d'une importance primordiale. Il n'est pas donné à n'importe qui de relater des Hadith, et les Hadith rapportés par n'importe qui n'ont aucune valeur. La connaissance des narrateurs est la pierre de touche de la valeur des hadith rapportés. Abû Tharr est l'un de ces narrateurs authentiques dignes de foi et de confiance, et dont la narration ne saurait être mise en doute ni rejetée. Il avait passé la plupart de son temps en compagnie du Saint Prophète. C'est pourquoi il était en mesure de rapporter d'innombrables Hadith dont ci-après quelques-uns).
* Abû Is-hâq al-Tha'labî écrit dans son Commentaire:
«Un jour alors qu'Ibn 'Abbâs était en train de relater des Traditions du Saint Prophète, près du puits de Zamzam, un homme se présenta, le visage voilé. Ibn 'Abbâs poursuivit la narration. Mais l'homme voilé se mit lui aussi à relater des Traditions. Ibn 'Abbâs lui dit: «O Monsieur! Je te demande au Nom d'Allah de me dire ton vrai nom».
L'homme dévoila son visage et dit: «O gens! Ceux d'entre vous qui me reconnaissent savent qui je suis. Quant à ceux qui ne me connaissent pas, qu'ils sachent que je suis Abû Tharr al-Ghifârî. J'ai entendu de mes propres oreilles - qu'elles deviennent sourdes si je me trompais - et j'ai vu de mes propres yeux - qu'ils soient atteints de cécité, si je mentais - le Prophète (P) dire:
«Quiconque m'obéit aura obéi à Allah et quiconque me désobéit aura désobéi à Allah. Quiconque obéit à 'Alî m'aura obéi, et quiconque lui désobéit m'aura désobéi.(691)
»'Alî est le dirigeant des vrais croyants et le bourreau des malfaiteurs. Quiconque le soutient sera victorieux et quiconque le trahira sera trahi».
«'Ali est la porte de mon savoir et un guide pour mes adeptes vers ce pour quoi j'ai été envoyé. L'aimer fait partie de la foi. Etre son ennemi, c'est être au nombre des hypocrites, et être son ami est un acte de piété» (voir "Arjah al-Matâlib", p. 604, cité par al-Daylamî).

«'Alî est la porte de mon savoir. Il relatera après moi ce pour quoi j'ai été envoyé. L'aimer fait partie de la foi, le détester c'est être au nombre des Hypocrites, et le regarder est un acte d'adoration».

* Ibn Abû al-Berr écrit dans "Al-Isti'âb" que de nombreux Compagnons avaient rapporté le Hadith suivant du Saint Prophète:

«O 'Ali! Personne ne sera ton ami, si ce n'est un vrai croyant, et personne ne sera ton ennemi, à moins qu'il soit un Hypocrite».(692)

* Abû Tharr rapporte d'Om Salama que le Saint Prophète (P) disait:

«'Alî est avec la Vérité et la Vérité est avec 'Ali. Ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils arrivent au Bassin de Kawthar (le Paradis)». ("Arjah al-Matâlib", p. 699, cité par Ibn Marduwayh)

«Mes adeptes ne seront pas bénis tant qu'ils se hâtent de rompre le jeûne, et qu'ils retardent leur repas de jeûne (souhour) jusqu'aux dernières minutes qui précèdent l'aube (le début de l'horaire prescrit du jeûne)»,

et:

«Mon bonheur est de voir l'or distribué en charité, lors même que sa quantité serait égale au Mont d'Ohod». ("Tafsîr Ibn Kathîr", p. 61)

et:

«O 'Alî! Allah nous a créés toi et moi du même arbre. Je suis la racine de cet arbre et tu en es les branches. Allah jettera de face, en Enfer, celui qui coupera ses branches».

«'Alî est le Guide des Musulmans et l'Imam des Croyants. Il tuera les briseurs du serment d'allégeance (les gens de Jamal), les sécessionnistes (les Kharijites) et les renégats». ("Tafsîr Ibn Kathîr", p. 61)

«'Alî est à moi ce que Hârûn fut à Mûsâ (Moïse), à cette différence près qu'il n'y aura pas de Prophète après moi».

(Cette dernière parole du Prophète a été rapportée par de nombreux Compagnons éminents dont 'Omar Ibn al-Khattâb, Sa'd Ibn Abî Waqqâç, 'Abdullâh Ibn Mas'ûd, 'Abdullâh Ibn 'Abbâs, Jâbir Ibn 'Abdullâh, Abû Hurayyah, Abû Sa'd al-Khudarî, Jabir Ibn Samrah, Mâlik Ibn Hawîrath, Al-Barâ', Ibn 'Athib, Zayd Ibn al-Arqam, Anas Ibn Mâlik, Abû Ayyûb al-Ançârî, 'Aqîl Ibn Abî Tâlib etc. Voir "Arjah al-Matâlib").

* Al-'Allâmah 'Abdul Mo'min al-Chablanjî al-Châfi'î écrit dans son livre "Nûr al-Abçâr" qu'Abû Tharr avait rapporté le Hadith suivant du Saint Prophète:

«Le meilleur des actes de piété est d'aimer Allah et de ne rien faire contre Sa Volonté».

«Lorsque vous éprouvez de l'amitié pieuse envers quelqu'un, exprimez-la-lui».

«Si quelqu'un se met en colère, il doit s'asseoir s'il était debout, et si sa colère persiste, il doit s'allonger» ("Nûr al-Abçâr", p. 29).

«Allah aime celui qui se montre patient face aux mauvais comportements d'un voisin». ("Nûr al-Abçâr", p. 32)

«Allah a comparé mes Ahl-ul-Bayt à l'Arche de Noé. Quiconque de mes adeptes monte à bord de cette Arche (s'attache aux Ahl-ul-Bayt) sera sauvé du Déluge, et quiconque la manque, se noiera (sera égaré). De même mes Ahl-ul-Bayt sont à mes adeptes ce que la porte de Hittab (repentance) fut aux Enfants d'Israël. En effet, Allah avait informé les Israëlites que quiconque entrait par cette porte échappera aux tortures de ce monde et de la Vie Future. De la même façon, quiconque parmi mes adeptes suivra la voie des Ahl-ul-Bayt et restera ferme sur cette voie, sera sauvé le Jour des Comptes». ("'Ayn al-Hayât")

* Selon 'Ali Ibn Chahab al-Hamadânî, Abû Tharr rapporta que le Prophète (P) lui avait dit:

«O Abû Tharr! 'Alî sera celui qui séparera le Paradis de l'Enfer. O Abû Tharr! Même pas un Ange ne put atteindre à cet honneur de séparer le Paradis de l'Enfer ... Le Paradis a été réservé à ses partisans, et il a eu le privilège de m'avoir pour frère, alors personne d'autre ne saurait avoir un frère comme moi».

«Allah a renforcé l'Islam à travers 'Alî. 'Alî est de moi et je suis de 'Alî. Le verset coranique: «Peuvent-ils être comparés à celui qui a reçu la guidance d'Allah, guidance attestée par un témoin ...»(693) a été révélé à propos de 'Alî. Je suis le détenteur de la Preuve dans ce verset et 'Alî est mon témoin». ("Mawaddat al-Qorbâ", p. 78)

* Abû Tharr raconta qu'un jour, alors qu'il se trouvait dans le cimetière d'al-Baqî' (Médine) avec le Saint Prophète (P), celui-ci dit:

«Je jure par Allah Qui détient ma vie entre Ses Mains, qu'il y a parmi vous celui qui combattra pour l'interprétation correcte du Saint Coran de la même façon dont j'ai combattu les polythéistes à l'époque de la Révélation du Coran, même si, ceux qu'il combattra, prononcent l'Attestation de l'acceptation de l'Islam (al-chahâdatayn). Lorsque l'individu en question ('Alî Ibn Abî Tâlib) combattra ces gens (qui refusent son interprétation correcte du Saint Coran), certains désapprouveront son juste combat, critiqueront cet Ami d'Allah ('Alî), et s'opposeront à lui, de la même façon que le prophète Mûsâ (Moïse) fut opposé à Khidhr à propos de la destruction du bateau, de l'assassinat de l'enfant et de la construction du mur, bien que ces actes (la destruction du bateau, l'assassinat de l'enfant etc.) eussent été accomplis conformément à la Volonté et au Commandement d'Allah». ("Arjah al-Matâlib", p. 31)

* Selon Abû Tharr, cité par Mohammad Ibn Yûsuf al-Kanjî al-Châfi'î, le Prophète (P) a dit:

«La bannière de l'Imam 'Alî Ibn Abî Tâlib, le Guide des Croyants (...) et mon Héritier présomptif me parviendra au Bassin de Kawthar». ("Kifâyat al-Tâlib")

* Abû Tharr rapporte qu'il avait demandé au Saint Prophète: «Quel est le premier masjid construit sur la terre?» et que le Messager d'Allah lui a répondu:

«Masjid al-Harâm (la Ka'bah)». Je lui avais demandé ensuite: «Et le suivant?». Il a répondu: «Le masjid de Bayt al-Maqdis (Jérusalem)». Et je lui ai demandé enfin: «Quel était l'intervalle entre la construction de ces deux masjid?». Le Prophète répondit: «Quarante ans» (Tajrîd Bukhârî).

* Abû Tharr, cité par l'imam al-Bukhârî, rapporte le Hadith suivant du Saint Prophète:

«Celui qui se rattache intentionnellement à quelqu'un d'autre que son propre père est au nombre des incroyants; et celui qui se vante d'appartenir à une race qui n'est pas la sienne doit élire domicile en Enfer» (Tajrîd Bûkârî).

Al-Hassan et al-Hussain (p)

«Allah a placé la descendance de tout Prophète dans sa progéniture, mais IL a placé ma Descendance dans la progéniture de celui-ci (de l'Imam 'Alî).(647)

Le Prophète avait l'habitude de couver al-Hassan et al-Hussayn, en disant:

«Tout fils appartient à son père, car ils (les fils) prennent parti pour leur père; excepté les fils de Fâtimah: car c'est moi qui suis leur père et leur parti pris». (rapporté par Ahmad ibn Hanbal dans "Al-Manâqib") (648)

* Selon al-Samhûdî et selon Anas cité par l'imam Ahmad ibn Hanbal: Le Prophète (P) venait chaque matin à la porte de 'Alî, Fatima, al-Hassan et al-Hussayn, et tenant les deux poteaux de la porte, il s'écriait trois fois:

«A la prière, à la prière, à la prière», et le Prophète de réciter ce verset coranique: «Ô vous les Gens de la Maison (Ahl al-Bayt): Dieu veut éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement». (Coran, 33: 33) (Cité par 'Abbas Mahmoud Al-'Aqqâd (649) et par Ibn Kathir (650))

* L'Imam 'Alî, cité par l'imam Ahmad Ibn Hanbal, a raconté: Un jour le Messager de Dieu est entré chez moi, alors que je dormais (...) Fâtimah, al-Hassan et al-Hussayn étaient là. Il (P) dit alors à Fâtimah:

 
«Moi, toi, ces deux-là et ce dormeur, nous occuperons ensemble une même place le Jour de la Résurrection». (Cité par Ibn Kathîr)(651)

* Abû Sa'ïd al-Khidri, cité par l'imam Ahmad Ibn Hanbal, témoigne: Le Prophète a dit:

«Al-Hassan et al-Hussayn sont les deux Maîtres de la Jeunesse du Paradis». (Cité par Ibn Kathîr)(652)

* L'Imam 'Alî, cité par l'imam Ahmad Ibn Hanbal a raconté: Un jour, en entrant chez le Messager de Dieu, j'ai vu que ses yeux débordaient de larmes. Aussi lui demandai-je: «Qu'est ce qui t'a fait pleurer, ô Messager de Dieu?»

«L'Ange Gabriel, dit-il, vient de me quitter. Il m'a informé qu'al-Hussayn serait tué près de l'Euphrate. Et me demandant, "veux-tu sentir la terre où il sera tué?", il tendit sa main, ramassa une poignée de terre et la donna. Je n'ai pu alors empêcher mes yeux de déborder de larmes». (Cité par Ibn Kathîr)(653)

* Al-Tarmathi, citant Ya'lî Ibn Marrah, rapporte ce témoignage: Le Prophète dit:

«Hussayn fait partie de moi et je fais partie de Hussayn. Dieu aime qui aime al-Hussayn. Al-Hussayn est un saint (sibt)». (654) (Cité par Ibn Kathir)(655)

* Le père de Ach'ath Ibn Samih a dit: J'ai entendu le Messager de Dieu dire:

«Mon fils - c'est-à-dire al-Hussayn - sera assassiné sur une terre dénommée Karbalâ'. Quiconque l'y verra, qu'il le soutienne». (Cité par Ibn Kathir)(656)

* Abû Hurayrah, cité par l'imam Ahmad Ibn Hanbal, témoigne: Le Prophète (P), regardant al-Hassan, al-Hussayn et Fatimah, dit:

«Je serai en guerre contre quiconque aura été en guerre contre vous et en paix avec quiconque aura été en paix avec vous». (Cité par Ibn Kathir)(657)

* Selon Ibn Ahmad: Le Prophète étreignait al-Hassan et al-Hussayn en disant:

«Mon Dieu, je les aime. Aime-les donc!» (Cité par Ibn Kathir)(658)

* L'imam Ahmad Ibn Hanbal rapporte le témoignage suivant d'Abû Hurayrah: Le Prophète a dit:

«Celui qui aime al-Hassan et al-Hussayn, m'aura aimé, et celui qui les déteste m'aura détesté». (Cité par Ibn Kathir)(659)

'Alî et les Chiites


O 'Alî! N'es-tu pas content d'être avec moi au Paradis, qu'al-Hassan et al-Hussain et notre progéniture soient derrière nos dos et nos femmes derrière notre progéniture et nos Chiites à notre droite et à notre gauche?(637)

O 'Alî! Les quatre premières personnes qui entreront au Paradis sont moi, toi, al-Hassan et al-Hussain. Suivront derrière nos dos notre progéniture et derrière notre progéniture nos épouses, et à notre droite et à notre gauche nos Chiites.(638)

Parmi ma Communauté soixante-dix mille entreront au Paradis sans rendre des comptes (et le Prophète (P) de se tourner vers 'Alî (p) et de lui dire) : «Ce sont parmi tes Chiites et tu es Imam».(639)

Nos Chiites (partisans) sont ceux qui nous suivent, qui suivent nos traces et adoptent comme modèles de comportement nos actes. (640)

* 'Abdullah Ibn Jâbir témoigne: Nous étions un jour chez le Prophète (P). Lorsque 'Alî (p) est arrivé le Prophète (P) a dit:

«Par Celui (Allah) Qui dispose de mon souffle, celui-ci ('Alî) et ses Chiites, ce sont eux les Gagnants le Jour de la Résurrection».

Sur ce, le verset suivant fut révélé (au Prophète (P)) :

«Ceux qui croient et qui accomplissent des uvres bonnes: voilà le meilleur de l'humanité» (Sourate al-Bayyinah; 98:7) (641)
  







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire